INTERVIEW : WILDERNESSKING, la fraîcheur post-black venue d’Afrique Du Sud

WILDERNESSKING-Cover-CD

Pour fêter leur arrivée sur le label français Les Acteurs De L’Ombre et à l’occasion de la sortie de leur album « Mystical Future » et de l’EP « Levitate », on a eu la chance de poser quelques questions au jeune groupe sud-africain: les mystérieux WILDERNESSKING, afin de se présenter et d’en savoir un peu plus sur ce groupe prometteur qui nous emmène hors des sentiers battus avec son post-rock-black très personnel.

Pouvez-vous nous faire une petite présentation de WILDERNESSKING ? Quel est le concept qui se cache derrière le groupe ?

WILDERNESSKING c’est quatre amis de la banlieue de Cape Town en Afrique du Sud qui font de la musique ensemble. Formé à partir du projet black’n’roll HEATHENS , WILDERNESSKING est né en Mai / Juin 2011, et notre premier album, sorti en Février 2012 , contraste énormément avec le son et la musique que nous pratiquions à nos débuts . Le nom du groupe fait allusion au monde de la Nature, sauvage, mais pourrait aussi suggérer le désert que l’on a en soi, et l’envie de le conquérir. C’est un nom exaltant et cathartique pour nous.

Comment travaillez-vous ? Quel est le processus de composition ? Qui amène les idées ??

Nous écrivons tous ensemble. L’un d’entre nous va apporter une idée, c’est parfois un riff ou juste quelques accords. Nous développons ensuite par dessus que ce soit un rythme, un riff, un thème ou même juste le titre du morceau. Nous avons tendance à faire pas mal de répétitions, et c’est à peu près comme ça qu’une chanson de WK vient au monde. À titre d’exemple : Jason (batterie) a écrit la majeure partie de « The Devil Within » , Keenan (chant/basse) a écrit la majeure partie de « Discover », Jesse (guitare) a écrit la majeure partie de « Birth », et Dylan (guitare) a écrit la majeure partie de « To Transcend » . Mais comme nous l’avons mentionné, nous écrivons tous ensemble. Les titres « With Arms Like Wands », « I Will Go To Your Tomb », et « Longing Soundless » ont été écrits par le groupe sur la simple présentation d’une idée.

Quelles sont vos principales influences ?

Les films, la littérature, l’art, la musique et nos vies en général.

Je trouve le son de « Mystical Future » très post-rock, très aérien… Était-ce une volonté de se démarquer des groupes de black disons plus classiques ? Comment et où avez-vous enregistré ?

Pas du tout. Nous ne nous considérons pas comme un groupe de black metal . Nous sommes un groupe métal / rock avec des influences de black métal… Pour nous, de toute façon, nous écrivons la musique que nous aimons et qui nous passionne, nous allons là où nos cœurs nous conduisent. Nous avons enregistré la batterie et les voix dans un studio professionnel , tandis que les guitares et la basse ont été enregistrées dans la maison de Jesse à Rondebosch , puis retravaillées aux États-unis par Jack Shirley (DEAFHEAVEN, LOMA PRIETA), qui a également mixé et masterisé l’album .

De quoi traite les textes de « Mystical Future » ? Et quel en est l’histoire si il y en a une ?

« Mystical Future » traite principalement de « nous », de l’avenir et de ces mystères, de ce qui nous attend en somme … Lors de l’écriture de l’album, nous étions tous dans des phases importantes pour le développement de nos vies respectives. De sorte qu’au niveau des textes, dans une certaine mesure, ces évènements de notre histoire personnelle y ont été capturés.

Vous êtes signé sur le label français Les Acteurs De L’Ombre, c’est assez étonnant quand on sait que vous venez d’Afrique du Sud… Comment est-ce arrivé ? C’est eux qui vous ont approché ? Quelles sont vos relations avec eux ? Comment se passe l’entente ?

Ils nous ont approchés car ils ont beaucoup appréciés nos travaux précédents. Nous avons une bonne relation avec eux et tout va bien. Ils ont fait beaucoup d’efforts pour nous avoir et essayer de faire connaître notre nom là-bas ( en France ) et nous apprécions travailler avec eux. LADLO mettent nos deux premiers EPs sur un vinyl qui sortira en milieu d’année, nous sommes très heureux de ça.

Nous n’avons pas encore réellement signé de deal avec un label pour être honnête. Nous aimons être en mesure de travailler avec autant de personnes et de labels que possible, afin de ne pas être lié à quelqu’un en particulier. Nous sommes un groupe très « collaboratif ».

Comme je le disais tout à l’heure, vous venez d’Afrique du Sud, pays qui n’est pas spécialement réputé pour sa scène métal, justement quel est l’état de la scène en Afrique du Sud ?

Elle va bien, elle grandit de plus en plus. Il y a des shows presque tous les week-ends maintenant. Et nous avons des groupes de quasiment tout les styles, c’est excitant et passionnant.

Est-ce compliqué pour vous de pratiquer ce style et de trouver des dates dans votre pays ?

Bien sûr, d’une certaine manière. Après nous faisons juste notre propre truc, et pour la plupart des gens qui écoutent ce qu’on fait, ils aiment ça. C’est plutôt facile de faire des concerts, mais malheureusement, nous ne disposons pas de beaucoup de salles, de sorte que les options sont limitées, et du coup on finit par jouer dans les mêmes endroits, devant le même public (ou parfois devant la même absence de public), encore et encore. Donc, nous avons choisi de ne pas jouer souvent, et de faire de chaque événement une expérience unique pour le public.

Maintenant que l’album est sorti, quels sont vos projets pour 2016 ? Peut-on s’attendre à une tournée ou au moins quelques dates en Europe ??

Notre nouvel EP, « Levitate » , sort cette semaine. Et puis nous écrirons de nouveaux titres etc… et on essaye de planifier une petite visite en Europe à un moment donné. Donc, oui il y a quelques trucs qui se préparent …

Je te remercie et je te laisse le mot de la fin…

Je te remercie. Nous apprécions le soutien, et nous nous réjouissons de vous rendre visite en France bientôt. Cheers!

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