REPORT : Le Télégramme du Motocultor, Jour n°3…

Dimanche : tonnelle pétée, chaussettes paumées… Est-ce qu’on parle des crétins s’amusant à tout casser sur le camping durant la nuit ?? Ils ne le méritent pas… Bref passons!

Difficile choix ce matin, Téléfoot ou RECUEIL MORBIDE ? On prendra la deuxième solution dans la gueule et sans sucre s’il vous plaît ! Un brutal death parfaitement maîtrisé qui réveille gentiment les esgourdes.

Puis petite conférence de presse où l’équipe du festival nous explique sa volonté de pérennisation et de persévérance même si la tenue d’un Motocultor 2017 reste pour le moment floue faute de moyens, partenaires, dettes accumulées etc… Le bilan en ce dimanche matin est tout de même plutôt positif tant en entrées (un tout petit peu en dessous des 20 000 et donc moins bien que l’année précédente) qu’en terme de retour public, l’équipe ne mollit pas ! Après cet encart politico-médiatique, retour à la scène pour le déchaînement BLACK BOMB A, les deux chanteurs haranguent la foule rageusement à grands renforts de « Police Stop The Way » et autres « Mary » et dissipent lentement les vapeurs d’alcool d’une foule encore endolorie par les deux premiers jours.

Derrière ça, la grande scène se retrouve prise dans le revival thrash des finlandais de LOST SOCIETY, hyper-entrainant. Surveillé de prêt par un Max Cavalera toujours attentif aux jeunes musiciens ( à peine 20 ans ), le show se veut très pro malgré leur âge… Et c’est une jolie mise en bouche pour VEKTOR… pas beaucoup plus vieux, les américains prennent possession de la Supositor Stage avec un thrash rétro-futuriste à tendance voivodienne, très technique et pas forcément accessible… En tout cas, les instruments sont en places, la voix est écorchée, les soli dissonants à souhait et le batteur donne le LA d’une formation que l’on s’attend désormais à voir jouer plus haut sur l’affiche.

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Bien vite redescendu de cette expédition spatiale, le guerrier mythologique CONAN va lui nous faire tomber plus bas que terre, nous faire creuser notre propre tombe avec son riffing doom primitif, direct et sans concession… Le trio anglais ne fera aucun prisonnier et assommera son public avec des titres-masse d’armes issus pour la plupart de « Revengeance », leur dernier méfait. Même tarif pour les fumées « nocives » de BONGZILLA avec son doom-sludge écrasant et sale.

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Petite pause avant d’aller voir SOULFLY et son bon vieux Maxou, toujours aussi fatigué, il me fait l’effet d’une baudruche qui au fil des années se dégonfle un peu plus… N’y voyez rien de personnel car j’ai du respect pour l’homme mais SOUFLY est désormais porté par ses musiciens et non plus par Monsieur Cavalera qui peine à chanter, jouer de la guitare etc … Je ne suis même pas déçu, ni énervé, je souhaiterai juste qu’il s’arrête et prenne une retraite amplement méritée.

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Enfin voici la partie compliquée de la journée… DYING FETUS ou NASHVILLE PUSSY ? Branlée rock’n’roll ou fessée brutal-death ? J’opterai pour la fessée car j’ai définitivement besoin d’entendre la voix de John Gallagher m’ordonner de « tuer ma mère et de violer mon chien », un show de haute volée qui remet les pendules à l’heure en matière de death metal. De son côté NASHVILLE PUSSY enchaîne les titres sans aucun accroc, de « Come On Come On » à « Go Motherfucker Go » … La Massey Ferguscène vibre et se déchaîne dans la sueur texane, jusqu’à atteindre l’ivresse rock’n’roll, jusqu’à la fin de la bouteille de whisky en somme.

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22H15 : Les anciens de TESTAMENT envahissent la Dave Mustage, c’est LA tête d’affiche du jour, beaucoup de monde les attend, mais pas vraiment ma tasse de thé, c’est efficace, le son est excellent mais c’est beaucoup de déjà vu/entendu, des intonations hetfieldiennes au soli interminables, c’est très bien mais je ne suis pas convaincu.

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Alors on file voir les mystérieux BATUSHKA, « en plein vent » sur la Supositor Stage. D’ailleurs les bougies ont du mal à rester allumées… Quand à la musique, j’ai bien aimé l’album mais sur scène je reste perplexe, costumes et tout le toutim… Ça sent l’effet GHOST mais en version black… le son n’est pas fameux non plus, on entend pas les chœurs. Déception.

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Le mot de la fin ?? MINISTRY !! c’est eux que j’attendais et c’est eux qui vont m’achever, Tonton Al s’est mis sur son 31, visus anti-Trump à profusion, tubes thrash-indus en pagaille, un son énorme, des lights de dingue… JUST ONE FIX! Ça donnerait presque envie de se droguer… Un très bon concert de clôture, tout le public a jeté ces dernières forces dans cette bataille… Chapeau l’artiste!! Fin de festival – Tristesse.

Je partais avec beaucoup d’appréhensions vers ce Motocultor 2016 mais tout c’est évanoui au bout de quelques heures ou quelques bières. En tout cas, hormis le fait que la Coreff soit vraiment « dégueulasse », au final, le bilan est positif : une belle affiche, des améliorations, les nouvelles scènes très bien gérées en terme de son (hormis les monts venteux de la Supositor Stage), une équipe bénévole et presse au top… On espère sincèrement pouvoir se dire à l’année prochaine ! Bisous!

 

 

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