[ Chronique ] DRAGONFORCE – Warp Speed Warriors ( Napalm Records )

image article [ Chronique ] DRAGONFORCE - Warp Speed Warriors ( Napalm Records )

Tout comme leurs collègues de POWERWOLF, les Britanniques de DRAGONFORCE sont souvent sujet de moqueries (rien que le nom prête à sourire), ils en sont même une cible privilégiée. Car oui, DRAGONFORCE verse dans une forme de metal très kitsch, ultra-technique certes, mais un peu ringard aussi. Une forme de nonchalance, de détachement et d’humour que le groupe cultive et qui énerve au plus haut point les puristes. Évidemment, j’adore les groupes qui ont tendance à casser les pieds des ayatollahs, je n’ai donc eu aucun mal à me plonger dans ce nouvel album, même si il est vrai que je ne suis pas spécifiquement rompu aux codes du mega – power – metal.

En tout cas, nul doute que « Warp Speed Warriors » attirera à nouveau son flot de haine. De mon côté, je dois bien avouer que j’ai passé un bon moment avec cet album. Si les habitués ne seront pas perdus face à ces avalanches de notes, ces refrains guimauves et lourdingues, ces effets bornes d’arcade, il faut néanmoins noter ici une micro-évolution que je qualifierai de « ré-injection métallique », le tout couplé à une prise d’adrénaline qui se ressent dans les innombrables rythmiques qui traversent l’album. Peu de temps mort donc, et toujours ce lien indéfectible avec les jeux vidéos…

S’ouvrant sur un « Astro Warrior Anthem » flingué aux amphétamines, le groupe nous mène immédiatement dans l’hyperespace, un endroit dense et coloré, faisant sautiller, danser l’aiguille du compteur et éclater les noeuds temporels grâce à son rayon sonore sur-puissant. Cependant, ce qui élève DRAGONFORCE au-dessus de la mêlée, c’est la grande variété de son arsenal : « Power of the Triforce », entre plaisir immédiat, structure polymorphe et démonstration technique, nous compte les histoires de Link, Zelda et le Royaume d’Hyrule à travers un morceau hommage. Plus loin, « Space Marine Corp » fera certainement sourire et dodeliner avec ses rythmes martiaux et un chant féroce pour un hommage (encore un!), plus ou moins appuyé, à l’univers de Warhammer.

image article [ Chronique ] DRAGONFORCE - Warp Speed Warriors ( Napalm Records )

« Kingdom of Steel » contraste un peu avec notamment des claviers et un chant qui rappelle le rock progressif des années 70’, quelque chose d’un peu différent et qui souffle comme un vent de fraîcheur au milieu des néons multicolores de nos ‘FORCE. Un de mes morceaux préférés de l’album est sans aucun doute « Doomsday Party » avec son groove dansant, presque disco’, sorte de morceau à la croisée des chemins entre power, funk et jeu vidéo ! Enfin, après avoir repris Céline Dion sur son dernier album, le groupe s’attaque cette fois-ci à « Wildest Dreams » de Taylor Swift et lui donne une touche résolument power… et un peu kitsch (forcément).

Pour les amoureux et les haters, j’ai donc le regret de vous dire que DRAGONFORCE est de retour, et qu’il est plutôt en forme. Alors, si vous aussi vous avez envie, sans quitter votre fauteuil, les doigts de pied en éventail, de vivre une aventure sonore incandescente, de visiter un endroit magique où les notes pleuvent, jaillissent, défilent, s’écoulent tel un torrent arc-en-ciel et luminescent, ne cherchez pas plus loin, « Warp Speed Warriors » est là pour vous. 

Partager