[Chronique] 6h33 – Feary tales for strange lullabies : the Dome

image article [Chronique] 6h33 - Feary tales for strange lullabies : the DomeProg/Opera/Rock [9,5/10]
2021 @ 33 degrees / Universal music / Wormholedeath
« Feary tales for strange lullabies : the Dome » est sorti le 1er octobre 2022. Quelques mois déjà qu’il tourne chez nous déjà, quelques mois pour l’apprivoiser, et désormais suffisamment de recul pour tenter de coucher quelques mots sur le papier à propos de ce nouveau petit monstre. Pour rappel, 6h33 c’est Nicko, guitariste, Damien/Mr Z aux claviers et machines, Manuel/Manolow à la basse, Emmanuel Rousseau aux arrangements et la production, Bénédicte Pellerin pour les voix féminines et… Cédric/Vicken à la batterie qui vient d’arriver. Et oui le groupe vient seulement d’intégrer son batteur!  Une équipe désormais complète, complémentaire et même complètement complémentaire. Et de la complémentarité il en faut pour créer de tels OVNIs dans le métal. En effet, cette fois le groupe s’est lancé dans un Opéra Rock absolument dantesque ! Un album extrêmement coloré, nuancé, imagé, et surprenant. A l’image de l’introduction du titre « Prime Focus » qu’on pourrait croire directement tiré d’un dessin animé et qui se fond pourtant tellement bien dans cet univers à la fois épique et électronique, ou de l’excellent « Hangover » qui clôture l’album. Les titres sont prenants, énergiques et taillés pour la scène (on s’imagine déjà à quel point des titres comme « Act like an animal » doivent rendre à merveille). Les influences sont nombreuses et distillées avec parcimonie et justesse. De véritables hommages aux plus grands parfois, comme sur l’excellent « Prime Focus » qui n’est pas sans rappeler Queen, ou l’entêtant « Hot damn chicas » qui ne laissera pas de marbre les amateurs de Pink Floyd. Il y a aussi bien entendu des influences plus récentes qu’on a identifiées depuis bien longtemps chez 6h33 comme Devin Townsend, mais aussi d’autres plus « nouvelles » comme Shaka Ponk. Les instruments, les arrangements, la production, tout est ultra léché pour créer cet univers électro funk des 80’s.
Les chants subliment le tout. Ils sont intelligents et minutieusement travaillés. Trois voix merveilleusement bien fondues et excellement couplées. Parfois entrainantes, parfois envoutantes et toujours enivrantes! C’est grandiose et parfaitement abouti, sans doute l’album le plus réussi d’une discographie pourtant déjà sans faille. On a vraiment hâte de découvrir cet album sur scène, qui doit prendre une ampleur absolument cosmique. Vivement la fin de la pandémie qu’on puisse voir, revoir et re-revoir ce genre d’énergumène sur les planches ! Il y a urgence !

 

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