Date de sortie : 15 juillet 2016
Label : Relapse Records
Genre : Sludge metal
Note : 7/10
Il aura fallu attendre 4 ans après la sortie du moyen Deep Cuts from Dark Clouds et deux changements dans le line-up avec les arrivées de Barney Firks et Dion Thurman respectivement à la basse et à la batterie, pour que l’on retrouve les californiens de -(16)- avec leur septième album « Lifespan of a Moth ».
La durée de vie d’un papillon de nuit ?
Un entomologiste vous expliquerait qu’un papillon de nuit adulte ne possède pas de moyen d’ingérer de la nourriture et que son unique but est de s’accoupler pour perpétuer l’espèce. Sa durée de vie est donc limitée.
Pour un groupe qui a plus de 20 ans d’existence, c’est plutôt ironique ! A moins que l’analogie avec le papillon ne se trouve dans les nombreux changements de line-up du groupe de Los Angeles à rapprocher avec les différents stades de vie d’un papillon ?
Mais laissons de côté le titre de cet album et intéressons-nous à son contenu.
Pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas -(16)-, ces 8 pistes n’ont aucun rapport avec le viol auditif du Papillon de Lumière de Cindy Sander (au passage une reprise qui vaut le coup d’œil http://bit.ly/2aIPBp7 ).
La première piste, Landloper, commence par le bruit de la mer, de la plage. Parfait en cette période estivale. Puis vient le déluge : les gros riffs se mêlant aux lignes de basse bien groovy du nouveau venu et portant le chant toujours vindicatif de Cris Jerue.
Puis Peaches, Cream and the Placenta prend le relai et vous plonge plus profondément dans cet univers noir à l’ambiance oppressante. The Absolute Center of a Pitch Black Heart ajoute une couche encore plus brutale pour vous achever.
45 minutes plus tard, on reprend son souffle. Ce voyage dans cet univers à la noirceur pesante vous a marqué, il n’y a plus de place pour de l’optimisme.
-(16)- n’a pas fait de concession, en s’appuyant sur une production au niveau de leur ambition, et nous livre ici son meilleur album depuis longtemps.
