MITHRIDATIC – Miserable Miracle (Kaotoxin Records)

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Venu tout droit du fertile terreau stéphanois, MITHRIDATIC se révèle aujourd’hui avec son album « Miserable Miracle ». Et je vous rassure tout de suite, leur provenance géographique et leur style n’en font pas pour autant une pâle copie de BENIGHTED. MITHRIDATIC est un groupe au style à part entière avec toute la personnalité, toute la complexité musicale et artistique qui lui revient.

À l’écoute de ces neuf titres d’un blackened death intense et torturé, on se rend vite compte que chez les stéphanois c’est pas les idées qui manquent, elles pullulent même! Et le groupe a ses propres inspirations. On passe d’ailleurs par un peu tous les styles, allant d’un death assez typé old-school à un black ravageur mais le tout est exécuté avec ingéniosité. Vous n’entendrez pas ces incursions désormais courantes dans le doom ou autres « post-je-ne-sais-plus-trop-quoi », MITHRIDATIC  ne fait pas dans le point de croix mais dans le métal extrême et il le fait très bien.

Les attaques de guitares aussi rapides et nettes que dissonantes font le boulot, de même que la basse qui résonne comme un grondement apocalyptique et cette batterie lourde, écrasante et hyperblastée tenue d’une main de maître par le batteur-phénomène Kevin Paradis (SVART CROWN, live pour MELECHESH, BENIGHTED, SETH…). Les vocaux, très variés eux aussi, passent du black au death avec une aisance déconcertante, une palette assez impressionnante pour un chant habité, amenant un vrai malaise pour l’auditeur.

MITHRIDATIC, sous couvert d’influences allant de MORBID ANGEL à MAYHEM en passant par GOJIRA, nous assène une sorte de best of du mauvais (avec un grand M) et du malsain, allant toujours plus loin, jusqu’à la suffocation. Le groupe se décrit comme un bad trip sous peyotl, une séance vaudoue ou encore une noyade dans un tourbillon de dimensions sombres avec au programme : exploration de la terreur, la misère, la souffrance, la maladie, la folie et le nihilisme… Rien que ça !

Pour conclure, avec un album aussi riche et travaillé, appuyé par des lives que l’on espère aussi explosifs que ce que les titres laissent augurer, on va assurément vite retrouver les stéphanois sur de plus grandes scènes. Car peu importe la quantité qu’on en ingère, on ne peut clairement pas être immunisé contre des compositions aussi toxiques.

https://www.youtube.com/watch?v=_idXEqoCS2U

 

 

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