NECROBLASPHEME – Belleville

Necroblaspheme

N’ayant pas de connaissances en la matière, je me décide à écouter ce nouvel album de NECROBLASPHEME et je m’attends clairement à entendre du brutal death, ces messieurs pratiquant ce style à leurs débuts, il y presque 15 ans de cela…

Et c’est avec plaisir que je découvre quelque chose de beaucoup plus personnel. Un métal extrême certes, mais avant tout hybride, regroupant un tas d’influence allant du black métal des plus obscurs au post-rock, le groupe ratisse large mais reste cohérent et organisé.

On a le sentiment qu’à travers « Belleville », NECROBLASPHEME nous raconte une histoire, nous piège dans son univers où la violence et l’intensité vont de pair.

Les mélodies frappent et pénètrent l’auditeur, les plages instrumentales presque ambiantes entrecoupent un métal hétéroclite.

Enregistré aux studios Sainte Marthe par Francis Caste (KICKBACK, HANGMAN’S CHAIR, BUKOWSKI), le son est organique, presque brut, et cela contribue à renforcer cette intensité et cette émotion musicale. Les guitares sont un peu « crades », le son très postcore/sludge, on ressent vraiment NECROBLASPHEME comme une entité, un bloc se déplaçant ensemble.

La voix, un peu en retrait, donne de l’unité à la musique, je tire d’ailleurs mon chapeau à Yann, oscillant entre des voix black, des growls plus death, des cris de damnés et même quelques voix claires comme sur le sublime « waiting to exhale ».

Il arrive vraiment à utiliser tout un panel de voix pour mieux obscurcir le tableau que le groupe nous peint au fil des titres, ne faisant que renforcer les exaltations de la musique de NECROBLASPHEME, un travail qui pourrait me rappeler celui de V.I.T.R.I.O.L au sein d’ANAAL NATHRAKH (toutes proportions gardées, les groupes étant vraiment très différents).

NECROBLASPHEME nous livre ici un travail vraiment impressionnant, une véritable palette d’émotions tout au long de l’album. J’en ressors conquis et avec une furieuse envie de voir ce que le groupe a dans le ventre en live.

Avec des groupes comme NECROBLASPHEME et consorts… On vérifie une nouvelle fois que le métal extrême français se porte bien.

Alors je finirai juste par dire merci et à bientôt au détour d’une salle de concert.

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