Retour sur le premier jour du Hellfest 2024, et plus précisément, sur la programmation. Rappelez vous, 2019, époque du Knotfest, Ben Barbaud avait mis en place pour la première fois ce format spécialement dédié à la venue de Slipknot. L’idée de pérenniser ce format avait à l’époque été balayée d’un revers de main, et finalement elle est désormais institutionnalisé pour le plus grand bonheur des festivaliers. Le Hellfest compte 4 jours presque plein. Ce jeudi marque le début des hostilités, il est 16h30, le Hellfest ouvre ses portes.

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Photo @ Sarah Cross

Bleed from Within
Bleed From Within commence à avoir de l’ ancienneté (2005) et pourtant c’est leur premier passage au Hellfest. Les écossais ont enfin foulé les planches clissonaises, on les attendait depuis longtemps (comme Dyscarnate l’année précédente). Nous n’avons pas été déçus! Malgré une foule relativement clairsemée le show était largement au rendez-vous avec une belle setlist : « Sovereign« , « Stant Down« , « Levitate« , « Killing Time« , « Iam damnation« , jusqu’au point d’orgue : « The end of what we know » chanté en chœur par un Hellfest déjà chauffé à blanc en ce milieu d’après midi. Oui, c’était très bon. On espère les revoir le soir la prochaine fois pour un set bien plus long.

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Photo @ Fabien

Slaughter to Prevail
Masques inimitables, chanteur tatoué jusqu’au cou, cérémonial démoniaque, le groupe charismatique est venu écraser le Hellfest de son show rouleau compresseur. Un chanteur qui sait ce qu’il veut, à l’image de sa descente dans la fosse pour faire reculer la foule exactement comme il l’entendait, quitte à faire attendre longuement, très longuement le public. Le wall of death préalablement annoncé par le groupe sur les réseaux sociaux comme le plus grand au monde aura aussi été le plus long de l’histoire du Hellfest… Ce moment a très largement brisé dans son élan une ambiance pourtant très bien lancée. « We want one wall of death not two, move more, move back, more, more, push it back » c’est ce qu’on a entendu pendant une bonne dizaine de minutes. Au bout du compte il aura réussi à créer une belle allée pour le titre « Alex the terrible« . Alors oui sur les vidéos cela rend très bien, mais niveau show on aura subi une magnifique perte de vitesse. J’ai eu la sensation que le groupe profitait du Hellfest et ses 60 000 festivaliers pour faire du buzz avec une vidéo, au détriment des festivaliers présents. Dommage, une des grandes attentes de la journée qui se révèle avoir un côté peu aigre. Un concert en demi-teinte.

Ice Nine Kills
Originaires de Boston et créé en 2002, Ice Nine Kills n’a pas franchement réussie à creuser son trou de ce côté ci de l’océan malgré son talent indéniable. Identité visuelle, chant entraînant et aguicheur, titres alternant entre prog, heavy, pop et metalcore, c’est assez unique en son genre. Sur scène le groupe met en scène son identité visuelle fondée sur les films d’horreur de série B : des morts vivants viennent attaquer la scène, danseuse morbide, hache, tronçonneuse… Les marqueurs du genre s’enchainent et rappellent les emblématiques films que sont notamment « Le silence des agneaux », « Freddy », « Hostel » et j’en passe… C’est théâtral à souhait et rondement mené. Le dernier album est exclusivement mis a l’honneur, et le concert se terminera allant sur l’incontournable « Welcome to Horrorwood« . Le tout servi sur une prod énorme, on retrouve la qualité de celle de l’album, ce qui est assez rare (et qui était ma crainte). Parfait.

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Photo @ Fabien

Baby Metal
Programmé pour la première fois en 2020, mais annulé cause Covid, Baby Métal fait finalement son entrée dans le palmarès de programmation du Hellfest. Unique en son genre, le contraste est saisissant entre ces 3 jeunes filles « kawaï » et leur musique. Toutes bien apprêtées sur un ensemble chorégraphié dans le style manga japonais sur un fond de musique incisive et tranchante, c’est peu commun. Personnellement je perçois à peu près le concept mais je n’accroche pas. Les amateurs du genre se régalent en revanche. Ça plaît ou non mais ça aura eu le mérite d’attiser la curiosité de nombreux festivaliers.

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Photo @ Sarah Cross

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Photo @ Sarah Cross

Crystal Lake
Côté WarZone se joue du métalcore frénétiquement inspiré. Les japonais ont de plus en plus de groupes qui se font remarquer sur la scène métal, et Crystal Lake en fait indiscutablement parti. Emmenés par leur nouveau chanteur John Robert Centorinno, ils ont fait une belle concurrence à Baby Métal. Dès le début le décor est posé : ça part vite et ça part bien. Les riffs sont inspirés sans tomber dans les clichés du genre, à deux pas du death métal, Crystal Lake nous assène des riffs parfois surboostés et d’autres parfaitement massifs. John Robert est un véritable frontman et mène le show de main de maître. Le quintet met toute son énergie dans ce set comme si c’était le dernier de leur vie, et cette énergie s’est propagée dans toute la warzone. Une belle surprise de ce côté-ci du festival !

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Photo @ Fabien

Dark Tranquility
Loin, et surement même très loin d’être à leur premier passage, les suédois reviennent insuffler leur death mélo traditionnel. L’énergie n’est pas la même que pour Crystal Lake et ça paraîtrait presque fade à côté. Nous sommes très nombreux sous la Altar, il faut se frayer un passage pour espérer les voir de loin, signe que le groupe n’a pas perdu de sa notoriété. La production est très bonne, ce qui change des années précédentes, généralement pour Dark Tranquillity je ne garde pas un grand souvenir de leur son. Globalement le show correspond à ce qu’on attend d’eux, mais ça manque de tubes, de titres qui ont fait la renommée historique du groupe, ce petit moment fraternel qui peut unir les milliers de personnes rassemblés ici. Au lieu de ça le groupe déroule son set, pour le plus grand bonheur de la première ligne qui a l’air de prendre son pied, mais un peu plus loin les gens ont globalement l’air passif. Il y a un côté un peu synthétique dans ce concert, la mayonnaise ne prend pas. Déçu là aussi.

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Photo @ Sarah Cross

Graveyard

Landmvrks
Le groupe de remplacement de Bad Omens. Très déçu de ne pas les voir mais heureux de voir un groupe français à ce niveau. Bien que je ne sois pas un grand fan des marseillais j’étais très curieux de voir ce qu’ils pouvaient donner sur scène, qui plus est en Main Stage et sur ce créneau. Et force est de constater qu’ils relèvent le challenge de manière remarquable : très grosse production (ça m’a rappelé le premier passage d’Architects), énergie puissantes, les lights sont tops… Le groupe s’incarne pleinement dans des conditions de tête d’affiche de la soirée. Et c’est assez marrant de voir un petit break rap « traditionnel » dérouler avec juste quelques samples, en plein Hellfest. Ce qui ne semble offusquer personne, on reconnaît l’ouverture d’esprit de la population métaleuse. Bravo les gars superbe prestation !

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Photo @ Sarah Cross

Shining

All Them Witches

Dropkick Murphys

La voilà la machine à tubes! Les dropkick sont (encore) de retour au Hellfest et ont enchainé leurs meilleurs titres pour une foule qui encore bien en forme pour faire la fête. « The State of Massachusetts« , « You’ll Never Walk Alone« , « The Hardest Mile« , « Rose Tattoo« … Tout y est passé jusqu’à l’incontournable « I’m Shipping Up to Boston« . Une soirée qui finit en fanfare celtique from Boston.

Une première journée très haute en couleurs, un démarrage sur les chapeaux de roues, magnifiquement lancée.

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Photos All Them Witches, Graveyard, Dropkick Murphys, Sodom @ Sarah Cross. Tous droits réservés

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