Entretien avec Yann Le Baraillec ( directeur du MOTOCULTOR ) : « On ne veut pas grandir, on veut rester à taille humaine »

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Au cours d’une récente journée promo’, nous avons pu échanger rapidement avec le directeur du MOTOCULTOR, Yann Le Baraillec. L’occasion de revenir sur quelques détails, dont le déménagement du festival, mais aussi de parler un peu du futur. Pour rappel, le festival 2023 se tiendra du 17 au 20 août prochain à Carhaix dans le Finistère…
2023 sera la première année du MOTOCULTOR sur ses nouvelles terres à Carhaix ( 29 ) après une dizaine d’année à Saint-Nolff ( 56 ), peux-tu revenir sur ce déménagement ?

Ce n’est pas très compliqué, nous n’avons simplement pas trouvé d’accord avec la Mairie de Saint Nolff. Déjà, on allait être confronté à l’extension de la zone d’activité de la commune et donc un empiètement sur les parkings… Donc, un manque de place. On souhaitait également investir et aménager le site afin de le pérenniser, mais aussi passer à un festival sur 4 jours afin de conforter un modèle économique viable, amortir les coûts et se calquer sur les autres festivals européens. C’est ce qu’attendait notre public mais ce n’était apparement pas la volonté de la Mairie qui nous a répondu bien trop tard. On ne pouvait pas se projeter donc on a décidé de déménager. Je pense qu’ils ont crû qu’on bluffait, mais aujourd’hui on est bel et bien parti.

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Donc l’avenir c’est Carhaix… C’est aussi le site des Vieilles Charrues, vous avez un lien avec l’orga’ du festival ? Ça se passe comment là-bas avec la Mairie etc. ?

Non, on est sur le même site mais c’est tout. Pour le reste, l’équipe communale nous a super bien reçu, on a trouvé un site fonctionnel, prêt à accueillir notre festival. On a aussi découvert une population rompue aux festivals, très dynamique, très demandeuse en bénévolat. On bénéficie clairement des Vieilles Charrues notamment avec les partenaires et les entreprises autour de Carhaix qui sont équipées, préparées à satisfaire nos demandes et nos besoins matériels.

Vous repartez donc sur le même type de festival ? avec la même équipe, les mêmes bénévoles ou vous pensez que ça va changer des choses ce déménagement ? 

On planche sur le même type de festival avec environ 15 000 personnes par jour sur 4 scènes. On ne veut pas grandir, on veut rester à taille humaine pour conserver le même état d’esprit, la même ambiance. C’est ce qu’on souhaite et c’est ce que souhaitent nos festivaliers.

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Pour les bénévoles, on n’avait pas forcément énormément de personnes qui venaient de Saint Nolff, ça venait d’un peu partout en France, comme notre public en fait, et on voit qu’avec les réinscriptions en ce moment, nos bénévoles reviennent, peu importe où aura lieu le festival. À l’annonce du déménagement, on a eu quelques « anciens » qui nous ont dit qu’ils ne feraient pas le déplacement mais la plupart sont revenus vers nous depuis. C’est génial.

Quels sont les évolutions à venir alors ? Le futur ? La programmation ?

La programmation c’est avant tout une question d’opportunité, on veut arriver à tenir sur 4 jours pour diversifier un peu la programmation notamment celle du jeudi, y placer des groupes pas forcément que metal. On veut aussi organiser plus d’évènements ponctuels dans l’année, un peu comme la tournée warm’up ( un petit tour de France et d’Europe avec entre autres FLESHGOD APOCALYPSE & W.E.B. ). Cela va nous permettre de mobiliser, de faire parler du festival tout au long de l’année mais aussi de sécuriser des emplois, de pouvoir les garder à l’année plutôt que d’embaucher des personnes pour 2, 3 ou 4 mois et ne pas pouvoir les garder par la suite voire les perdre complètement…

Quel groupe de la programmation 2023 te rend le plus fier ?

WARDRUNA sans hésiter. On a longtemps cherché à les faire, on s’est tourné autour et là on a enfin eu la possibilité donc je ne boude pas mon plaisir.

Quel groupe rêverais-tu d’avoir sur l’affiche un jour ?

MEGADETH sans hésiter aussi. On essaye tous les ans de les faire, mais c’est pas évident de les choper au mois d’août, ça colle pas avec leurs tournées en général. Cette année, ils seront en Europe mais ça ne s’est encore pas fait. On va continuer d’essayer.

Merci. Un dernier mot ?

J’espère que vous allez apprécier cette année 2023. À cet été !

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