[ Chronique ] OMEGA INFINITY – The Anticurrent ( Season Of Mist )

image article [ Chronique ] OMEGA INFINITY - The Anticurrent ( Season Of Mist )

OMEGA INFINITY est apparu courant 2020 avec « Solar Spectre », son premier album décrivant un voyage sombre et mystérieux à travers notre système solaire. Formé et mené par le duo Tentakel P. de TODTGELICHTER et Xen de NE OBLIVISCARIS, le groupe affiche une très nette préférence pour le black et le death, ainsi qu’une tendance pour les structures frénétiques et les températures glaciales. « The Anticurrent », déjà composé au moment de la sortie du premier album, développe et agrémente ces mêmes thèmes soit une histoire cyclique, cosmique et infinie de notre univers.

Si « Solar Spectre » rangeait les planètes dans un univers bien défini, un espace certes froid mais plus ou moins connu par les personnes qui sont passées par le cours élémentaire, « The Anticurrent » prend les choses à l’envers et impose une vision différente de cet espace noir et insondable en choisissant d’en explorer l’aspect temporel. « The Alpha » débute dans un marasme, une bourrasque sonique, chaos bruyant évoquant le Big Bang. Puis rapidement, à grands renforts de blast beats, de riffs glaçants, de cris xenomorphes, et fort de structures néguenthropiques, notre Univers prend forme, se déplace, avance, s’agrandit et s’organise malgré les cris et la force brute du vide intersidéral qui pèsent sur la bonne tenue de cette création.

Au milieu des fracas géo-cosmiques se détachent quelques voix claires, douces ou désincarnées ( celle d’Adrienne Cowan d’AVANTASIA sur « Iron Age » et celle de Lindsay Schoolcraft ex-CRADLE OF FILTH sur « Death Rays » ), quelques nappes électroniques et robotisantes ( « To The Stars » ), des mélodies simples mais prégnantes, traces d’une civilisation ( déjà ) en (dé)formation. Le temps passe, file inexorablement, se déplace, on observe avec froideur et détachement l’ascension et la chute brutale de cette humanité, ce monde fragile, son petit échec à l’échelle cosmique. 

Enfin, « Voices From The End Of Time » se déshumanise lentement, se détruit, s’écroule sur lui-même pour laisser place au vide, brut, glaçant, et nous faire assister à la fin de l’univers dans un tourbillon sonore hypnotisant, siphon lancinant, myriade de trous noirs se dévorant dans une distorsion temporelle infinie…

Partager

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.