Insolvency fait partie des groupes français qui devraient être bien plus connus. Le groupe créé en 2012 par Valentin et un ami de lycée regroupe désormais 4 personnes qui œuvrent sur un metalcore résolument moderne et talentueux. Insolvency a sorti son dernier album « Illusional Gates » le 18 février 2022. On a voulu en savoir un peu plus, et leur donner un modeste coup de pouce pour les amener un peu plus dans la lumière !
Le groupe a été créé en 2012 et s’est professionnalisé au fil de l’eau. Est-ce qu’il y a eu un élément déclencheur ?
Un peu au fil de l’eau en effet. Déjà il y a eu l’arrivée de notre guitariste, en 2014. Il avait déjà eu un groupe avant, il avait déjà poussé le truc un peu plus loin. Il y a eu aussi notre rencontre avec Pierre le Pape, un super musicien qui a créé Melted Space notamment, et il nous a appris pas mal de choses. Il nous a montré comment on pouvait grandir, comment on pouvait se développer.
Il y a une dimension plus ou moins économique dans les concepts que vous développez compte tenu de votre nom ?
Non aucun rapport. On est parti là-dessus et… chacun son interprétation (rires)!
Dernier album sorti en février 2022, les retours ont l’air très bons ?
Oui globalement on est satisfaits. Entre le 1er album et le second il y a du temps qui s’est écoulé, il y a eu une évolution, et du coup je pense que ça s’est fait ressentir dans l’album. Il y a pas mal de gens qui nous ont fait ce retour. C’est positif. Après même en terme de prod et de qualité global ça a pas mal évolué.
J’ai trouvé votre album très pro et mature, en terme de technique, de production, de son, d’esthétique… Je suppose que c’était l’objectif d’aller chercher ce souci de perfection ?
Oui, déjà le style metalcore est assez comme ça. Et puis c’est pas tellement une contrainte en réalité, c’est assez naturel pour nous, chacun fait de son mieux et donne le meilleur de lui-même, on a pas à se forcer.
J’ai aussi le sentiment que cet album a été conçu pour le live, c’est le cas ?
Oui en effet, à la différence du premier album qui est un peu plus démonstratif, là on a plus cherché l’efficacité, aller à l’essentiel. Je pense que c’est aussi une forme de maturité en fait, et c’était vraiment l’idée essentielle.
Et si on devait comparer avec votre premier album, il y a des éléments que vous avez voulu améliorer ?
- Déjà il y a eu le chant, on a fait un gros travail sur le chant, on a fait des grosses grosses sessions à essayer de trouver la bonne note, à essayer de mettre en place ce qui convenait le mieux. On a beaucoup travaillé dans ce sens là.
- Oui c’est difficile de résumer, il y a plein d’aspect qu’on a travaillé, que ce soit dans la composition, dans l’exécution, de ce qu’on a écrit et dans la prod
Est-ce qu’on peut déjà parler d’album de la maturité ?
- Oui Valentin parlait de tout à l’heure de maturité, alors ça fait un peu cliché comme terme (rires) mais en vrai, en vrai pourquoi pas!
- Après c’est quelque chose qui est plus dans l’ère du temps, plus porté sur le live… Je pense qu’on est plus inspiré aussi.
- Oui et il y a forcément une évolution de chacun de nous. Le fait de grandir, de voir plein de choses, d’avoir les qui s’affinent, ça fait qu’après ça se ressent dans la musique et c’est assez naturel au final.
Au niveau du mix, qui s’en est occupé ?
Alors c’est la même personne que pour le 1er album, il s’agit de Jim Pinder du Treehouse Studio aux UK. Il avait également déjà fait un excellent boulot sur notre premier album, et c’est venu assez naturellement de retravailler avec lui. C’était évident même. On savait déjà comment il bossait, et ça s’est super bien passé. Il a encore fait un super travail. Et pour la cerise sur le gâteau on a fait masteriser le tout par Tyler Smith.
Votre album contient 2 feats, vous pouvez nous en parler ?
Alors on a réussi à avoir Ryan Kirby de Fit For A King, et également CJ McMahon de Thy Art Is Murder. Il y en a un qui est américain et l’autre qui est australien donc on a pas eu cette expérience de studio vraiment humaine, à partager des émotions ensemble dans une même pièce. En fait on s’est dit que sur certaines parties composées ça serait bien d’avoir l’expérience d’un feat, et ça s’est fait au fur et à mesure, on a échangé en ligne et on a pu bosser ensemble. Il nous envoyait des pistes, on lui renvoyait la démo, et ainsi de suite, en se renvoyant le truc on arrivait à expliquer ce qu’on voulait. Et au final c’est tout bénef pour nous, ça nous fait de la visibilité forcément, ça nous rend fière d’avoir ces gens là sur nos morceaux et en plus ils ont aimé nos morceaux donc ça légitime un peu ce qu’on fait. On s’en sort avec une super expérience et ça nous fait grandir aussi.
J’ai vu dans les commentaires Youtube de certains de vos clips que certaines personnes regrettent votre manque de reconnaissance. Moi-même j’ai découvert votre groupe un peu par hasard par le biais des actus que nous recevons. Qu’est-ce qu’il vous manque aujourd’hui pour gagner en visibilité ?
C’est une bonne question, je pense déjà qu’il faudrait qu’on puisse tourner un peu plus. Si tu ne tournes pas ça explique aussi pourquoi les gens ne te connaissent pas.
Est-ce que vous ne faites pas aussi face à une concurrence rude ? Le milieu du metalcore est en ébullition
C’est vrai, après on essaie d’apporter notre touche personnelle à travers plein de trucs, les prods, le chant… Plein de petits détails sur lesquels on essaie de travailler pour se démarquer.
D’ailleurs Insolvency à l’international ça donne quoi ?
On a fait une petite tournée, on est passé par la Pologne, la Belgique… ça nous a aussi donné de la visibilité, on a eu un super accueil. Mais il faut encore travailler pour aller plus loin
Quel est le prochain objectif pour le groupe ?
On aimerait tourner le plus possible, faire des concerts le plus possible, faire des premières parties sur des tournées, composer de nouveaux morceaux… Essayer d’avancer un maximum
Je vous laisse le dernier mot
Merci d’être là, continuez à écouter du métal, allez voir les groupes en concert y compris les petits, parce que c’est pas parce qu’un groupe n’est pas connu qu’il ne défonce pas !