In other climes, ce groupe originaire de Nice existe depuis 2004, a produit 4 EP, 4 albums, et a écumé les dates à travers le monde entier. Il n’en fallait pas moins pour attiser notre curiosité !
Vous existez depuis 2004 et on vous catégorise dans le hardcore, dans le thrash, le metalcore, le thrashcore… Au final on s’en fiche de l’étiquette, mais est-ce que le groupe a tout de même l’intention de s’adresser à un public en particulier ?
Alors au tout début on nous avait défini comme du brutal metal hardcore, j’aime bien ça, ça sonne bien (rires). C’est rouleau compresseur. Après on change de style un peu sur chaque album, des fois c’est un peu plus punk, des fois plus thrash… Jamais refaire 2 fois la même chose c’est vraiment important pour le groupe. Faut que ça butte c’est le plus important, le live c’est le plus important !
Sur votre dernière affiche de tournée on pouvait lire « Make the party great again », j’imagine que c’est à l’image de vos concerts, avant tout une grosse fiesta !
Bien sur ! Il faut que nous on passe un bon moment mais le public aussi, qu’on déconne. ça permet de prendre un peu à contre pied l’image du groupe méchant pas sympa qui fait du hardcore. Après on est vachement influencé par le thrash des années 80/90 donc c’est le délire. Faut pas nous voir comme un groupe de hardcore ça serait une erreur.
Vous avez réussi à vous exporter à l’international en jouant un peu partout. Quel est l’objectif de ces nombreux voyages ? Etendre votre notoriété ou vous recherchez avant tout le plaisir de voyager tout en jouant de la musique ?
Les 2 en fait! On a commencé comme tout le monde, on a fait des petits clubs à Nice, on a vite vu que ça coutait cher, que c’était dur, les cachets sont pas dingues, les conditions non plus… Et on s’est dit tien on est à Nice on est aux portes de l’Europe on va commencer un peu par là. On a commencé par la Slovénie, la Suisse, et on a aimé. Et du coup on a eu de plus en plus d’opportunités en Europe. Pour autant quand on est revenus en France le public était au rendez-vous donc c’était cool. Et puis on s’est dit bon on voyage en Europe pourquoi pas le faire ailleurs, c’est un peu plus de logistique mais pourquoi pas ! Et on l’a fait, on regrette pas.
D’ailleurs il y a des tournées prévues prochainement à l’international ? Lesquelles ?
Difficile à dire… Pays de l’Est, République Tchèque tout ça, il y a un public qui nous soutient depuis le début, vraiment bien. Après il y a le Japon, j’ai été agréablement surpris quand on y a joué, les mecs étaient chauds! Mais bon les japonais je crois qu’ils sont chauds quoi qu’il arrive (rires). Ils font pas semblant.
Un concert qui vous a marqué ?
On en a plein en tête, après on donne toujours un peu les mêmes exemples. Mais par exemple l’Indonésie y avait des mecs qui tapent des saltos dans le pit c’était n’importe quoi. C’était blindé de monde, je sais même pas si les gens entendaient ce qu’on faisait, le matos était un peu bas de gamme on va dire, et puis bah tant pis on fait un concert! Nous on envoie les cheveux c’est pas grave ! C’était fou, l’Indonésie c’était fou !
Il s’est écoulé 3 ans depuis la sortie de votre dernier album Ruthless. Est-ce qu’il faut s’attendre à une nouvelle sortie prochaine ? Des titres sont en composition ?
C’est pas prévu mais on travaille sur quelque chose. On travaille sur un album.
En termes de composition ça ressemblera à quoi ?
- En termes de compos, bah comme d’hab ça ne ressemblera pas à l’album précédent, même si ça a été composé plus ou moins dans la lignée, avec le confinement est compagnie…Ca va être bourrin, les tempos un peu moins rapides peut être mais toujours aussi rentre dedans et puis petit clin d’oeil à la période des années 90 qu’on affectionne tout particulièrement.
- On cherche à faire toujours dans l’efficacité, on essaie de penser les morceaux à la fois pour l’album et à la fois pour le live. C’est effectivement assez fidèle aux années 90, mais en apportant notre petite touche, afin de démarquer par rapport à ce qu’on a fait avant.
- On a pas les mêmes influences, c’est ça qui est bien aussi. Il y en a un ici qui a plus grandi avec le néo et qui apporte sa petite pâte. Ca sert à rien de faire deux fois le même album comme on l’a dit. Il va y avoir des cotés un peu sombres qu’on a pas encore explorés, on va prendre des risques peut être, sortir des sentiers battus…
- On est 3 sur Nice, et on fait un truc qui se perd un peu, on compose ensemble dans le local. Alors qu’aujourd’hui les gens composent en ligne et s’envoient des maquettes. Nous on reste dans un côté traditionnel et puriste.
- C’est vrai qu’on a composé aussi en jammant, en répète, des choses qu’on avait jamais fait quasiment. Jusqu’à présent on avait une structure, on ajoutait des riffs mais on savait à peu près comment le morceau allait être modelé.
- On a commencé à composer avant la sortie de Ruthless, donc il y a eu pas mal de monde qui ont participé, y compris des anciens membres. Du coup il y a plein d’idées, et faut qu’on travaille sur la cohérence. Il y a trop de morceaux qui partent un peu dans tous les sens, et faut qu’on prenne un peu de recul.
- En tout cas il y a de la matière !
Bien que vous n’aimiez pas faire 2 fois la même chose, il y a un titre qui vous représente un peu plus que les autres pour ceux qui voudraient vous découvrir ?
Moi j’adore « Sick » de Ruthless (ndlr, le dernier album), c’est un des derniers morceaux qui a été composé et je le kiff.
Pour moi c’est « Rise », c’est ma pépite. D’entrée de jeu tu prends ton coup de front.
Quel bilan vous tirez de cette carrière depuis 2004 ? Quels sont les prochains objectifs pour le groupe ?
- C’est coquin comme question! (rires) Bah faire des concerts qu’on a jamais, faire des festivals qu’on a jamais fait… Surtout s’exporter dans des pays qu’on a pas encore faits, parce que moi j’adore ça. L’Amérique du Sud pourquoi pas
- On l’a fait !
- Oui mais on l’a pas poncé. Et là-bas ça supporte à fond, c’est la bagarre. Et puis on aime la culture, les gens sont supers sympa, l’accueil est top, toujours. Après c’est ghetto mais c’est ça qui est bon ! (rires)