Interview : Deathawaits – 20 ans, et ce n’est pas fini !

Créé en 2002, originaire de Lyon, ce quintet en a parcouru du chemin ! Et cette année, ils fêtent leur 20ans avec un nouvel album en cet honneur. L’occasion était parfaite pour les rencontrer et faire le point sur le passé, le présent et l’avenir !

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Vous nous faites une brève présentation?

  • ça va être compliqué (rires)
  • Alors on est un groupe de metal! C’est hyper bref, efficace (rires)
  • Alors on fête nos 20ans donc difficile de résumer 20ans en bref, mais on va dire que c’est un groupe de live qui s’est souvent défini par le death, thrash et hardcore. C’est vraiment de la musique de live, c’est le leitmotiv. 

La composition n’a cessé d’évoluer depuis vos débuts. Est-ce le reflet de l’ensemble du groupe, et des mouvements de line up, ou une personne compose en particulier ?

  • La charnière c’était Joe!
  • haha oui c’est moi la charnière! Alors je suis arrivé en 2014 donc ça fait que 8 ans que j’y suis alors que le groupe a 20ans. Avant moi c’était le bassiste Romain qui composait tout, et maintenant il vend des bières. Du coup je me suis mis à composer, et d’autres membres sont arrivés et se sont mis à composer, ce qui fait qu’on est plusieurs à composer.

D’ailleurs votre précédent album était plutôt considéré comme un virage dans votre composition. Concernant ce nouvel album, vous considérez que c’est un nouveau virage quelque part ou une continuité du précédent ? 

  • D’un point de vue stylistique y a encore un virage, mais dans la démarche on a continué ce qu’on faisait. C’est plus structuré, mieux produit… Après j’ai pas vraiment l’impression qu’on ait pris un virage. Mais on fait ce qui nous fait vibrer
  • Oui par rapport à avant ça a évolué parce que maintenant on a vraiment voulu faire du death. Plus direct, à la Dying Fœtus.
  • Mais c’est important que Deathawaits reste Deathawaits, évidemment en grande partie grâce à Flo parce que sa voix est très marquée. Mais on s’est fait plaisir avec cet album, et c’était important pour nous que ça plaise aux gens qui nous suivent depuis le début, ou depuis longtemps. Qu’ils ne se sentent pas trahis
  • Flo a vraiment une voix particulière, ça donne une forte identité. 

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Je trouve la production de votre album vraiment très moderne. A qui avez-vous fait appel et pouvez vous en dire quelques mots ?

  • Pour le studio on a travaillé avec Thibault Bernard qui est un ami de la famille on va dire, depuis longtemps, un ami de la scène aussi depuis un moment. On a travaillé avec lui pour le mix master, on a enregistré les voix chez lui… Les guitares et la basse on l’a enregistré à la maison, et la batterie a aussi été enregistrée chez un ami de la famille.
  • On avait déjà travaillé avec Thibault Bernard en 2014 donc ça nous faisait plaisir de retravailler avec lui aussi.

Il y a plusieurs guests sur votre album GRIMO (CYTOTOXYN) – JULIEN TRUCHAN (BENIGHTED) – RILEY MCSHANE (ALLEGEON)… Comment les avez vous sélectionnés ? C’est des potes de tournée ? 

  • On a pas composé pour eux mais on les a greffés dessus. Pour les attraper ça dépend, on est pas des grands amis de tout le monde dans l’équipe. Mais ce qui est clair c’est que tous ont un lien avec Deathawaits. On pourrait passer la prochaine heure à t’expliquer comment on les connait! 
  • On voulait pas faire une vitrine, on voulait faire un album anniversaire avec des gens qui ont contribué ou qui ont vécu avec Deathawaits d’une façon ou d’une autre
  • Voilà, ils ont tous une histoire. 

Votre précédent album était centré sur climat sociétal, écologique et économique actuel. Qu’en est-il du nouveau ?

  • Pas que, en fait c’était basé sur les 4 cavaliers de l’apocalypse. Donc il y a 4 cavaliers et chacun a son truc, et effectivement il y en a un c’était plutôt le climat, etc.
  • C’est les 20ans du groupe, du coup quels sont les éléments marquants de ces 20 dernières années, c’est ce qui nous a servi de source d’inspiration, sachant que l’idée n’était pas de raconter ce qui s’est passé, mais de l’induire dans une histoire
  • On a pris des évènements et un certain angle pour le raconter.

J’ai cru comprendre qu’il existait une fanbase solide appelée la DeathAwaits Army. Vous pouvez nous la présenter et en dire quelques mots?

  • Alors la Deathawaits army c’est à la fois ouvert et pas ouvert. On avait pas envie que ça devienne la foire à des gens qui s’inscrivent et qui participent pas. Et déjà on a une fanbase historique, nous personnellement on en a hérité de cette fanbase on l’a pas construite à proprement parler, et des gens s’agglomèrent au fur et à mesure. Et souvent des gens viennent nous dire qu’ils ont très envie de nous aider mais il ne savent pas comment faire. Alors on les mets dans l’army et ils aident à leur manière, ça peut être de partager ce qu’on fait, de nous booker, etc.
  • Oui et ça permet de partager, de créer une sorte « d’échelon supplémentaire entre le public et nous”. L’army c’est des gens qu’on voit souvent ou qu’on peut revoir, on sait que c’est des gens sur qui on peut compter, on peut leur demander des choses et ils peuvent nous demander des trucs potentiellement
  • Par exemple sur l’avant dernier clip on avait besoin d’un bouclier. Et on a posté un message, et Florian nous a fabriqué des boucliers manif. On peut aussi leur demander leur avis sur du merch, un logo, etc. Faire un groupe restreint ça répond aussi à un problème de com, sur Facebook c’est l’enfer ça part dans tous les sens, alors qu’avec un petit noyau on se dit qu’ils ont plus l’info. Mais on est très fière de ça
  • Il y en a, ils font énormément de bornes pour nous voir. ça fait vraiment plaisir !

Depuis 2002, vous avez essentiellement construit votre notoriété au sein de l’underground, et plus récemment sur l’international. Ça a été une volonté ou plutôt quelque chose que vous n’avez pas réussi à dépasser ?

  • La marche est très haute entre les deux. 
  • Pour la franchir il faut faire les efforts nécessaires, donc tourner, produire des albums, etc. C’est en ce sens là qu’on essaie d’attraper cette marche. Après dès le départ, le groupe n’avait pas l’intention de rester underground. A la base c’est un groupe de potes. Et au fur et à mesure on se dit qu’il faut professionnaliser la chose. 
  • On veut pas passer pour des charlots
  • Oui voilà, et en 2008, avec tout le respect que j’ai pour toi Flo (rires), le groupe a pas le même visuel promo. Pas d’album, 2 EP enregistrés dans un garage… Après il peut aussi y avoir des coups de chance.

Quel prochain objectif pouvez-vous viser pour les 20 prochaines années ?

Déjà cet album est fait, maintenant le défendre. Faut jouer, on a envie de jouer. On va essayer de toujours améliorer des petits trucs. Jouer mieux, proposer de meilleurs spectacles, une meilleure promo, etc. Après on cultive ça, on prend plaisir à constater qu’on s’améliore et on veut continuer comme ça.

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