WAKE, avalanche de riffs death metal atmospérique pour un des albums marquant de 2022 « Thought Form Descent »

WAKE, qui n’a jamais eu envie de se répéter, a évolué à chaque sortie. « Devouring Ruin » de 2020 l’a rendu plus clair que jamais, mettant les point sur les « i » avec l’EP « Confluence » la même année, et aujourd’hui ils reviennent avec « Thought Form Descent«  – leur sortie la plus dynamique, multiforme et émotionnelle à ce jour.

Je décrirais ce disque comme un endroit où l’on reconsidère ce que signifie « extrême ». Les mots ‘brutal’, ‘écrasant’, ‘dévastateur’ sont des adjectifs surutilisés pour la musique extrême.

« Nous voulions forcer les gens à se confronter à l’idée que les idées « brutales » ou « extrêmes » ne se résument pas à des blastbeats ou des tritones anguleux, ou, plus important encore, que des éléments « brutaux » côtoyant des éléments résolument passifs peuvent créer leur propre expérience qui peut canaliser les deux et aucun des deux. »

Le résultat est huit morceaux nuancés qui vont du death metal implacable à l’expression d’une forme de beauté vénéneuse – souvent simultanément – avec l’idée de s’emparer l’auditeur, pour une odyssée musicale, comme se doit de le faire tout album écouter dans toute sa longueur. Mais en même temps, les titres sont texturés et densément stratifiés, et offrent plus à àl ‘écoute une nouvelle couche, se déployant pour montrer des profondeurs cachées, et amenant WAKE à un tout autre niveau.

Pour cette ‘album, le groupe a une nouvelle fois collaboré avec Dave Otero (Allegaeon, Cattle Decapitation) chez Flatline Audio à Denver, CO.

« Dave est quelqu’un qui fait quelque chose que nous aimons – il dépasse ce que les gens pensent de lui. Bien sûr, il a enregistré de nombreux albums de death metal à succès, mais sa capacité à comprendre la musique pop et sa composition, sa connaissance de la théorie musicale et sa volonté de se plonger dans le mouvement d’une chanson et ses progressions d’accords, et pas seulement dans les riffs, sont des choses qui vont bien au-delà du ‘death metal’. Il peut prendre des virages à droite dans des territoires sonores très différents sans sourciller, et il a toujours une idée pendant la déviation, aussi. Il a beaucoup contribué à ce disque. »

Après s’être préparé de manière exhaustive à l’avance, le groupe a pu, une fois en studio, essayer de nouvelles choses, jouer avec des idées et réarranger des chansons, ayant le temps de descendre dans le proverbial terrier du lapin et de voir où cela les mène. Kevin Hufnagel de Gorguts fait également une apparition, jouant de la guitare sur « Pareidolia »et « Observer To Master », ce dernier morceau étant l’un des plus mélodiques du disque.