Interview avec GAEREA – « Mirage » est l’exacte continuation de ce monde que nous avons crée avec « Limbo »

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Lors du dernier Hellfest, nous avons eu la chance de discuter avec les Portugais de GAEREA. Une discussion fort sympathique autour de leur dernier album, de leur nouvel album et de l’évolution du groupe…

C’est votre première fois ici ? Comment était le show ? 

Oui, c’est notre première fois au Hellfest. Le show était parfait, les équipes sont géniales, le festival est complètement fou. On est très content de pouvoir y participer finalement après deux ans de « retard ». C’est vraiment un festival extraordinaire.

Ce n’est pas dur ou bizarre pour vous de jouer le matin ou en début d’après midi, de donner autant d’intensité ?

En fait je t’avoue qu’on s’en fiche un peu. Tu es en festival c’est comme ça. Peu importe qu’il soit 1 heure du matin comme on a fait récemment en Pologne, ou 11h du mat’… Peu importe, tu ne peux pas te plaindre, tu as la chance d’être là et tu dois donner le meilleur avant tout pour ton public. Parce que c’est pour eux que tu es là et pour toi qu’il est là, vraiment peu importe l’heure. 

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Votre dernier album « Limbo » est sorti il y a deux ans, quel regard portez-vous sur lui après ces deux ans ?

En fait, c’est un peu comme si il était sorti hier parce qu’on a pas pu tourner pour le promouvoir et le présenter. Donc on va mettre beaucoup de « Limbo » dans nos prochains shows, dans nos prochaines tournées. Et on va devoir le garder avec nous un peu avant de le dépasser parce que c’est un album qui a été à la base crée pour être jouer en live. Il est encore très présent dans nos vies, dans notre esprit, et on veut qu’il soit encore présent pendant quelques temps, même si on a déjà un nouvel album qui arrive bientôt. « Limbo » fait partie d’un tout qui le dépasse et est arrivé à un moment clef de nos vies.

Tu as dit qu’il y avait un nouvel album à venir, à quoi devons-nous nous attendre ? Tu peux en parler un peu ?

Ouais ! Il s’inscrit dans la continuité de « Limbo », qui était un disque déjà très émotionnel et très agressif à la fois. « Limbo » est encore à nos côtés, il grandit encore dans l’esprit des gens parce qu’on le joue enfin et que nous on est là pour que les gens nous disent ce qu’ils en pensent. Je sais en tant qu’artiste et créateur que les titres de « Limbo » traitent de réalité, de mémoire et de perception, mais le plus intéressant est de savoir comment les gens les perçoivent, c’est très important pour moi.

Sur le nouvel album, nous avons grandi ensemble en tant que groupe, durant ces deux ans, « seuls dans le noir ». On est plus uni en tant que tel, on est un vrai groupe désormais. On se parle beaucoup, on se dit ce que l’on ressent à chaque titre, on est plus forts. C’est pour ça que je vois « Mirage », notre nouvel album, comme un objet plus explosif, plus rapide et plus agressif encore mais toujours aussi émotionnel, il veut encore dire beaucoup pour nous. Nous avons besoin de le faire sortir, de le laisser exploser et de laisser les gens imaginer et comprendre par la suite, on sent que c’est le bon moment, qu’on doit partager ce que nous sommes en cet instant. 

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Je sais que c’est toi qui compose tout d’habitude. Ça a changé cette fois ? Les autres membres ont-ils participé ?

Sur « Mirage » c’est vrai que c’est différent des autres albums. J’ai apporté les idées, et certaines bases mais cette fois-ci, chacun a pris du temps pour pouvoir s’exprimer parce que comme je te le disais on est plus uni, on a confiance en les uns et les autres. C’était juste et important que tout le monde soit dans le processus de création pour que cet album soit encore plus spécial. C’était donc une expérience totalement différente, beaucoup plus « vraie » et intense. Tu sais chacun ne ressent pas forcément la même chose quand il compose, quand il joue les titres, même en live. Ce n’était donc plus juste moi en tant qu’âme créatrice mais l’entité GAEREA.

As-tu la pression après le succès de « Limbo » ?

Non, pas du tout. Je me fous de tout ça. On crée un truc qui est unique pour nous, quelque chose que nous n’avons jamais ressenti avant en tant qu’êtres humains… Bien sûr, on se soucie de savoir si les gens aiment notre album, on se soucie de savoir si on veut nous voir jouer, si les festivals veulent nous ré-inviter etc. Mais au final, on est à l’aise avec ce qu’on fait, on le fait avant tout pour nous. Je veux me sentir bien dans ce que je fais, dans mon art. Et je suis sûr que si je me sens bien c’est comme ça que je peux dépeindre ce que je ressens le mieux et le transmettre de la meilleure manière aux gens qui ont envie de m’écouter.

Vous avez choisi de porter des masques, vous souhaitez faire évoluer vos costumes et masques ?

En effet, c’est une chose à laquelle on a réfléchi mais cela n’arrivera pas cette fois. Parce que comme je le disais « Limbo » est encore trop présent et que « Mirage » est l’exacte continuation de ce monde que nous avons crée avec « Limbo ». Quelques petites choses vont changer pour devenir plus « mirage-sque ». Mais on veut rester minimaliste, sur scène également. Je ne veux pas que les gens soient distraits par des effets, des flammes ou des trucs comme ça. C’est quelque chose qu’on a toujours eu en commun, on veut rester quatre ou cinq êtres humains en train de jouer et faire ressentir des choses, toucher le public par la musique et rien d’autre. Personnellement, j’aimerai tout virer, qu’il n’y ait pas de bannières et presque pas de lumières, le plus minimaliste possible pour qu’on ne se concentre que sur la musique…

Donc pas de feu d’artifices ?

Non, pas de putain de feu d’artifices. Je ne veux pas de ça. Et pourtant j’aime bien ça. Un de mes groupes favoris c’est WATAIN et ils font tout ça, et bien en plus ! Il y a du sang, des flammes, l’odeur de la poudre… Mais c’est comme ça que « eux » ressentent leur musique et c’est le moyen qu’ils ont choisi de la partager avec le plus grand nombre. Nous, les gens peuvent fermer les yeux et se laisser embarquer, ressentir les émotions. C’est différent pour nous, c’est comme ça.

Vous repartez aujourd’hui ( le groupe sortait de scène le vendredi 24 juin 2022 ) ? 

Non, demain. On va pouvoir aller voir nos potes et compatriotes de MOONSPELL jouer. Et puis c’est un moment pour traîner, discuter et rencontrer d’autres groupes. C’est également important.

Un dernier mot ?

Restez à l’écoute, on a notre nouvel album qui arrive. On va bosser dur sur les vidéos et la promo’. On est vraiment pressés de vous faire découvrir tout ça, de vous faire vivre une nouvelle et unique expérience ! Merci !!

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