Hellfest XV Part II – Les tops & flops des concerts selon Fabien

2e partie du Hellfest, retour sur 4 journées rafraichissantes, à tous points de vue! Toujours difficile de dire que tel ou tel groupe n’a pas assuré alors que tel ou tel groupe l’a fait. Exercice subjectif au possible, mais on essaie quand même de s’y prêter avec un maximum d’objectivité (autant que possible en tout cas…). Voici donc mes tops et mes flops de ce Hellfest Part II !

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Moonspell Credit photos @ Fabien Pinard

Les tops

Zeal & Ardor : la branlée

15 jours auparavant le groupe avait ouvert pour Meshuggah, donc on se doutait qu’il allait y avoir un certain niveau. Très attendu, avec ses hymnes chantés par un trio irréprochable, ses riffs entêtants, sa batterie entre rythmiques tribales et tapis de doubles puissants, et son ambiance absolument unique. Avec la pluie la foule s’est massée sous la Temple… et au-delà! On a rarement vu cette scène aussi remplie, ce qui me laisse à penser que même avec un grand soleil la foule aurait été identique. Le jeu de scène couplé à la musique massive a dégagé une puissance incroyable. Les nuques se sont délestées au gré des riffs assassins, des sections rythmiques dévastatrices, alternant avec des moments plus planants. Une ambiance sombre, occulte et démoniaque. Qui plus est le son était étonnamment bon pour un concert sous la Temple (on va pas se voiler la face la plupart du temps c’est pas ça, mais c’est aussi évidemment lié au style qui y passe qui n’est pas des plus simples à sonoriser) et les lights sont parfaites. En somme, franc succès, la promesse est remplie pour Manuel Gagneux et sa bande. Lui même est surpris par l’osmose avec le public (« what the Fuck! Vous êtes trop gentils!« ). Une sympathie qui tranche avec le style parfois très sombre du groupe. On était que jeudi soir et je savais déjà que ça serait un des plus gros coups de coeur de ce wkend de 4 jours !

Dirty Shirt & The Transilvanian Folkcore Orchestra : L’orchestre de l’année

Du lourd ! 16 musiciens d’annoncés, l’impression d’en avoir tellement plus tellement la scène est occupée. D’ailleurs personnellement j’en compte 18! Ça sort de partout ! 4 violons, 3 choristes, 4 instrumentistes traditionnels, des guitares, une basse, des chanteurs une batterie… On a eu l’impression d’assister à une énorme fiesta, au son des violons et au rythme des guitares incisives de Dirty Shirt. Complètement époustouflant et assez rare au Hellfest (le plus souvent à la Temple qui est quand même assez coutumier des rassemblements de ce type). Participation du public au chant, tout le monde est à la fête. De « Dirty Shirt & The Transilvanian Folkcore Orchestra » je pense qu’on peut retenir « Folkcore » pour le style, c’est assez bien résumé ! Et mention spéciale à la choriste qui a slammé assez loin dans la foule 🙂

Humanity’s last breath : rencontre avec le diable

Une bonne découverte pour ma part. Pas énormément de monde sous la Altar ce midi là mais les personnes présentes n’ont pas regretté d’avoir fait le déplacement ! Des riffs bulldozers, à la fois lourds et intenses. Le chanteur semblait possédé, il déambulait sur la scène et sous sa capuche son regard perçant fixait son audience de manière constante, il vous accueille dans son antre tel le dernier gardien avant l’enfer. Le show était écrasant, suffoquant et addictif. On en perd pas une miette, hypnotisé par l’ambiance sombre et envoûtante que produit le quartet. Les blasts et les riffs étaient parfois à la lisière du black métal, avec une touche death core. Un incroyable et savoureux mélange.

Slift : Retour vers le futur

Le trio toulousain a sorti son premier album en 2018 (et un EP remarqué en 2017) et fait déjà preuve d’une maturité absolument exceptionnelle. Les voir au Hellfest sur la Valley n’est donc pas totalement une surprise, ou si s’en est une, elle est de toute façon très méritée. Et sur scène on ne peut que retrouver toute cette maturité, un trio à l’aise, qui occupe l’espace, et qui joue ! Ça sonne, ça groove, ça varie, ça t’emporte inexorablement. A mi-chemin entre rock, stoner et psyché, l’atmosphère est prenante. Les titres suivent une évolution, planent parfois, et mutent sans cesse. Slift, ce sont des musiciens, des vrais. Une déferlante de sons qui s’abat au rythme du pied sur le charley du batteur. Nulle démonstration technique mais une technicité de fait redoutable. La voix du chanteur colle parfaitement avec le style. Slift sait parfaitement faire monter la mayonnaise lentement mais sûrement, avec des titres longs qui prennent tout leur ampleur au fur et à mesure , sans perdre en intensité, c’est pêchu à souhait. De la musique taillée pour le live et une fin rock d’anthologie longuement saluée par le public. Quel spectacle !

Fleshgod Apocalypse : La symphonie de la mort

Le brutal death métal sympho de Fleshgod Apocalypse vient torpiller la Altar. Nés en 2007 et auteurs de 5 albums sans fausse note, les italiens ont su s’attirer différents publics à la fois opposés (en particulier les amateurs de sympho et les amateurs de death) par la qualité et l’originalité indéniable de leurs compos. Et pourtant l’amateur de death est un des publics les plus exigeants, il n’aime pas trop qu’on mette des violons au milieu de ses blasts. Mais c’est tellement bien fait, technique et impactant que ça tend à en convaincre beaucoup. C’est à la fois lourd, puissant et grandiose. La voix d’opéra de la chanteuse vient sublimer le tout. Par ailleurs scéniquement c’est aussi une claque. Un peu le théâtre des enfers avec ce pianiste macabre sur ce magnifique piano à queue, la chanteuse en robe noire ornée d’une couronne de Reine des ténèbres, et les gratteux dans un style renaissance sombre et gothique. Je dois le dire j’avais quelques craintes pour le rendu en terme de son, vu l’ambitieux rendu en CD, et ma foi ça rend terriblement bien, l’ingé son de la Altar a fait un excellent boulot. Puis vient une surprise, Julien le chanteur de Benighted qui débarque sur scène pour rendre hommage à Trevor Strnad, le frontman de The Black Dalhia Murder décédé en mai dernier à l’âge de 41ans. Francesco Ferrini en était proche et avait partagé pas mal de scènes avec lui. Il semble que Julien aussi. Bref cette venue apporte encore plus de dinguerie au concert. Déjà que c’était une branlée, on se retrouvement subitement au coeur d’une méga branlée, avec un wall of death d’anthologie jusqu’à la régie. Et quid de cette outro à la fois écrasante et mélancolique… Dantesque !

Kadavar – La baffe stylisée

Les allemands sont venus remuer la Valley, qui a d’ailleurs déjà bien bougé aujourd’hui. Avec leur style vestimentaire, et musical accessoirement, rétro les berlinois sont aisément reconnaissables. Chapeau, chemise rétro bien serrée et ouverte au niveau du torse, slim…Charismatiques à souhait tous les 3! Et toujours aussi à l’aise sur scène, qui plus est avec l’expérience qu’ils ont pu accumuler. L’air de rien ça fait maintenant 12 ans qu’ils existent ! Un jeu de scène excellent, y compris pour le batteur qui n’hésite pas à exagérer sa gestuelle pour apporter sa touche d’ampleur. Il est clairement un acteur à part entière dans le jeu de scène. D’ailleurs vous aurez remarqué que la batterie est très proche du bord de la scène, comparé au positionnement habituel du batteur quasi toujours en retrait et éventuellement en hauteur. Cela ajoute à sa participation et vue du public ça change tout ! Et quelle moustache! Bref, ces 3 là sont à fond à chaque seconde, pas de répit, toujours autant la gouache en concert, des bêtes de scène, des vrais. Les mecs ont la génétique pour ça, même pas besoin de faire des wkend en résidence. C’est pêchu, et la batterie a un son assez moderne (en comparaison avec celui de la guitare plus rétro) ce qui apporte une touche de puissance à la musique très appréciable. Et côté public ça a fonctionné, grosse ambiance, slams, Valley bien remplie. C’est bien simple c’est LE show rock par excellence.

Igorrr : Le show de l’espace

Voici le projet complètement dingo de Monsieur Gautier Serre. C’est tellement barré et original qu’on se demande bien ce que cela peut rendre sur scène. Merci au Hellfest de nous apporter cette réponse sur la scène de la Temple. Un petit quart d’heure de retard et nous y voilà. Un show très attendu la Temple est BLIN-DÉE. Une chanteuse, un chanteur grimé black metal, un DJ avec une guitare électrique, une batterie, une guitare. Si on arrive là sans savoir ce qu’on va regarder on est pas beaucoup plus aiguillé par ce qu’on trouve sur scène ! Quel show unique. Des sonorités byzantines, d’autres plus shamaniques, d’autre plus death… C’est captivant et énergique, et la chanteuse Aphrodite Patoulidou est tout simplement incroyable tant techniquement que scéniquement. Quelle présence, quelle talent, c’est sublime. Le public ne s’y trompe pas, elle aura droit à une belle ovation suite à une prestation qui peut quasiment s’apparenter à un solo. Une prestation qu’il ne fallait surtout pas manquer !

Alien Weaponry : La force de la culture

Les néo zélandais sont revenus mettre le boxon au Hellfest. Une belle Main Stage les attendait et ça a commencé par leur incontournable Haka. Fiers de leur culture les 3 garçons annoncent la couleur, arborant leurs tatouages traditionnels, torse nu, prêts à tout retourner. Non c’est pas de la com’, leur culture fait intrinsèquement partie de leur musique, et ça se voit (rien que le tatoo sur le visage déjà). Leurs riffs guerriers collent parfaitement à l’esthétique du groupe, de même que leurs chants hurlés repris en choeur. En Main II à 13h il y avait déjà du monde et ce n’était pas un hasard. Belle prestation !

Svart Crown : Les adieux

Une musique aussi sombre qu’intense. Définis comme du black, j’ai toujours plus eu le sentiment d’avoir affaire à un groupe black/death, servi par une technique redoutable. Dommage que le son ne soit pas exceptionnel il vallait mieux se déplacer en régie pour profiter au mieux. Un concert ultra massif servi par les frenchies, avec des riffs alternant entre intensité et lourdeur. Show d’autant plus particulier que c’était… Leur dernier! En effet 4 jours avant nous avons appris via leur compte Instagram que les 4 garçons ont décidé d’en finir, et ainsi clôturer la carrière du groupe au Hellfest. JB l’aura d’ailleurs annoncé pour le dernier titre, la voix pleine d’émotions, remerciant toutes les personnes qui ont soutenu le projet, et demandant au public d’ouvrir leur coeur. Pour une dernière ce fut retentissant! Bravo messieurs pour votre parcours et merci. Personnellement je vous ai connu dans le sous sol d’un petit bar à Tours en première partie d’Artefact vers 2008, et le groupe avait déjà 4 ans à cette époque. Il s’en ait passé des choses depuis, une belle ascension et un final épique sur la très renommée Temple stage. Je vous mets dans mes tops en hommage. Bravo et merci !

Benighted : la valeur sure

On les présente plus, ils écument les scènes depuis des années, et ce n’est plus du gros bois qu’ils envoient mais carrément des forets de pins dans ta face. C’est bien simple on ne peut JAMAIS être déçu d’un show de Benighted, toujours à la hauteur. Une énergie colossale, une technique imparable, un jeu de scène de tueurs, un son excellent… Tout y est. Julien, le chanteur, était ravi de fouler à nouveau les planches du Hellfest et ne s’en ait pas caché . Ça fait plaisir à voir. Les 4 devant ont balancé du headbang comme des dingues, les riffs étaient catchy à souhait, Kevin Paradis à la batterie a mis des grosses claques comme à son habitude (ses tapis de double sont inhumains). Bref, on s’est fait atomiser, et on en était très contents !

The Rumjacks – Le plus grand bordel à ciel ouvert

Bon, fallait s’attendre à un gros bordel, mais à ce point là ?! Une Warzone clairement sous dimensionnée vu le nombre ahurissant de festivaliers au mètre carré, une ambiance de dingue, le service d’ordre complètement débordé par le nombre incessant de slams, des gens en folie sous un soleil retrouvé. Ça chante, ça hurle, ça danse, ça bouge, les Rumjacks ont mis le feu à la Warzone pour un public déjà totalement incandescent. Ça m’a rappelé le tout premier passage des Dropkick Murphys qui avait bien ambiancé la Main Stage. Vue l’ambiance et le monde, je crois que la Main Stage sera d’ailleurs mieux dimensionnée pour accueillir les Australiens et leur punk rock celtique la prochaine fois ! Pour cette ambiance absolument exceptionnelle, il serait totalement impensable de ne pas les mettre dans les tops!

Monkey 3 : Voyage expérimenté

Stoner psyché instrumental vous dites ? En voici un beau programme ! Et qui de mieux que Monkey 3 pour le défendre après une bonne petite carrière d’une vingtaine d’années! Du monde la Valley pour les accueillir mais pas trop non plus. Monkey 3 ça s’écoute, ça se vit, ça enivre… Les personnes présentes pourront vous dire que ce soir elles auront voyagé. Un excellent show avec une musique aussi charismatique qu’expérimentée. Magnifique je pense que c’est le terme, il faut peu de mots pour résumer ce qui vient de se produire ici. Ça suffit à comprendre à quel point c’était exceptionnel. Merci messieurs !

Les flops

Vous le verrez, certains flops n’en sont pas vraiment. Mais comme il y a eu une forme de déception (et même bien plus dans quelques cas!) pour certaines prestations, je me devais d’en parler ici !

Obscura : le show express et insipide

Ils devaient jouer à 20h45 et ils se sont fait quelque peu attendre puisqu’à 21h07 ça n’avait toujours pas commencé et les premières notes de guitare étaient en réalité un faux départs, puis deux, créant énormément de frustration dans le public qui commence sérieusement à s’impatienter (« Une chanson ! Une chanson ! » ont-ils commencé à scander non sans humour)… Chose assez rare au Hellfest vu à quel point c’est timé. Beaucoup d’échanges avec la régie qui laissent présumer des difficultés techniques. Enfin peu importe, Obscura est là et bien là. Ils commenceront 1 minute après ce double faux départ. Il était temps dommage pour le manque de communication après quasiment 25 min d’attente. Ils reviennent donc (ils avaient déjà joué en 2010) défoncer les planches du Hellfest avec leur death ultra technique. Obscura c’est 20 ans d’expérience cette année, le groupe étant né en 2002. Les allemands ont bâti une discographie ultra solide et ont une renommée indiscutable. Après au niveau du show on aime ou aime pas. Il est vrai que c’est beaucoup de démonstration technique, et on a parfois l’impression que la technique est plus une fin qu’un moyen chez Obscura, déversant parfois une technicité certes impressionnante, mais qui laisse un peu de marbre en terme d’énergie. C’est personnellement mon impression. Par ailleurs le son n’est pas terrible. Tout de même un bon accueil du public au final ! Juste dommage qu’ils finissent avant l’heure de fin alors qu’ils ont commencé en retard, et sans aucune explication…

Insomnium – L’ambiguïté

Après une longue intro langoureuse, le groupe attaque franchement pour réveiller la foule…  qui ne se transcendera pas, malgré le fait qu’elle soit venue en nombre. Insomnium nous delivre son death mélo classiquement, sans grand jeu de scène. Les riffs pourtant en soi efficaces se mêlent à un show étrangement mou. Etrangement le public a semblé apprécier malgré une certaine apathie, puisque de fait ils sont assez acclamés après chaque titre. Mais en même temps, quel groupe n’est pas chaudement applaudi au Hellfest ? Donc pas certain que ce soit un bon aiguillage. Je ne suis pas convaincu qu’ils aient convaincus. Au final un show relativement correct et sans grande surprise.

Guns N Roses : le concert de trop ?

Bon, ce n’est pas spécialement ma came, mais ça reste un mythe. Je suis passé voir parce qu’on ne voit pas les Guns tous les jours tous ensemble (je les avais vus en 2019 mais il manquait Slash, puis j’ai vu Slash mais sans les Guns). J’ai donc vu un gros show à l’américaine avec singles et reprises en veux en voilà ce qui avait l’air de bien plaire au public déplacé en masse (ce qui a donné un petit avant goût de la soirée avec Metallica). Le gros bémol évident c’était la voix d’Axl Rose, qui a bien, bien perdu de sa superbe… Et le mot est faible. Certes il faut saluer la performance de tenir 2h30 avec la soixantaine et une carrière pareille. Mais objectivement c’est triste à dire mais je crois qu’il est peut être temps de raccrocher… Par ailleurs j’ai regretté un peu un manque de communication avec le public (et même entre eux). Un show un peu froid et impersonnel au final, y compris Slash qui est toujours un peu dans son monde.

Vltimas – La déception

Le groupe de blackenned death métal du charismatique David Vincent (Morbid Angel) a débarqué au Hellfest avec ses acolytes, et notamment le batteur de Cryptopsy et le guitariste de Aura Noir (et l’ancien de Mahyem). Un petit all star band qui a fait pas mal parler de lui lors de sa création en 2015, et plus récemment en 2019 avec la sortie de leur premier album. Pas grand monde sous la Altar pour les accueillir, pourtant sur le papier ça donne l’eau à la bouche. Et en live la promesse a l’air tenu : des effets pyrotechniques (ou ce qui semble l’être) avec des flammes rouges et orangées, des riffs qui ne sont pas sans rappeler Morbid Angel et Aura Noir évidemment mais aussi Behemoth. Ça tranche dans le vif et c’est très efficace. Pourtant le groupe ne semble pas rencontrer le succès escompté, en tout cas pas au Hellfest. Un set sympatoche mais pas au niveau des attentes placées… Dommage

Cult of Fire – Le set paralysé

Je vous vois d’ici : « Quoi ? Il a mis Cult of Fire dans ses flops? Mais c’est qui ce blaireau ?! » . Je vous rassure, Cult of Fire a livré un bon show qui n’est pas sans rappeler Ghost dans le genre ultra visuel. Le problème c’est que c’est quasi trop visuel car la scénographie leur empêche tout mouvement, c’est extrêmement statique : les guitaristes sont posés en tailleur dans leur trône, le chanteur est toujours au centre sur son autel, et le batteur est à l’arrière quasi effacé par toute la déco shamanique. Certes le show n’en demeure pas moins prenant, mais j’ai été gêné par cette immobilité permanente. D’ailleurs ça n’incite pas le public à bouger, c’est tellement figé qu’on a limite envie d’admirer le set assis, on en chercherait presque les strapontins pour apprécier le concert comme on apprécie une pièce de théâtre… Et du coup ce qui doit être une qualité du show en devient, pour moi, un défaut. Même à la fin du concert ils n’auront pas pris la peine de se lever, il faut que les techniciens recouvrent la scène d’un immense rideau noir. Dommage car c’était un bon show avec une instru assez originale qui méritait clairement qu’on s’y attarde !

Ihsahn – La frustration

Alors oui je sais là aussi ça va gueuler parce que j’ai osé mettre Ihsahn dans les flops, mais je vais m’expliquer calmez vous. Autant il y a des groupes qu’on ne voit pas souvent, autant le Hellfest a aussi clairement ses habitués. Ihsahn en fait partie (2010, 2012, 2013…) et je n’ai jamais loupé un seul de ses sets! L’ex leader de l’incontournable Emperor est revenu asséner ses compositions de génie sur la Temple. Et ça ne lasse clairement pas les festivaliers. De fait, alors que Benighted bat la chamade sous la Altar, la scène de la Temple s’est remplie à vue d’œil, et pas qu’à cause de la pluie. Ça commence sans préambule, et le public, sans se déchaîner était extrêmement attentif. Comme s’il fallait décrypter l’univers d’Ihsahn, ou plutôt s’en imprégner. C’est vrai que c’est parfois quasi hypnotique. Mais Ihsahn sait parfaitement varier l’atmosphère, alternant entre titres plus rock/catchy (voire carrément rock), titres plus agressifs, plus atmosphériques. En soi on est pas en reste d’un show aussi complet. On aura même eu le droit à une reprise de « Wratchild » d’un certain Iron Maiden… C’est pour dire ! Le tout est servi par un magnifique jeu de lumière. Tout y est non ? Et bien non. Ihsahn n’a jamais envoyé de titres vraiment phares, sauf erreur je ne me souviens pas avoir reconnu un titre de « The Adversary » ou « AngL » qui sont pour moi des emblèmes de sa discographie. De manière générale je n’ai pas le souvenir d’avoir été réellement totalement satisfait d’une seule setlist d’Ihsahn. On attend qu’il balance quelques titres mythiques mais ce n’est jamais le cas (ou alors pas ceux que j’attends, mais je veux bien admettre dans ma grande bonté qu’il ne vient pas que pour moi). Alors oui c’est surement un caprice de ma part parce que le show était, il faut le reconnaître, très bon, mais je l’assume! Certains titres d’Ihshan sont tellement somptueux que j’aimerai bien les avoir en live, et j’ai trouvé ce concert trop frustrant sur le choix des titres. Désolé Ihsahn, puisses-tu me pardonner… !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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