ARCHSPIRE sort « Bleed The Future » et c’est une tuerie !

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ARCHSPIRE avait déjà surpris son monde en 2017 avec « Relentless Mutation », une cavalcade aussi extrême que véloce – une explosion, une accélération permanente et une véritable « mutation » qui s’opérait au fur et à mesure que l’album s’écoulait. Cette étape était déjà une innovation, un nouveau stade atteint par le groupe tant au niveau sonore qu’au niveau technique. ARCHSPIRE a brisé « les barrières de la vitesse » tout en créant des titres mémorables. Il apparait donc évident que les Américains allaient être attendus au tournant cette année avec leur quatrième album, « Bleed the Future ».

Mais comment faire quand on a déjà dépassé ses propres limites et les limites que beaucoup n’atteindront jamais ? Comment rester créatif et ne pas tomber dans le tout technique, le trop technique. C’est la question qu’on se pose souvent ici et « Bleed The Future » ne nous a pas donné la réponse mais nous l’a envoyé en pleine face.

Je vais donc faire court : ARCHSPIRE est encore passé un cran au-dessus, en terme de vitesse comme en terme de technique. J’ose à peine parler de la batterie, ce mec est juste une machine. Mais que dire alors des lignes de basse ? Et des guitares qui tissent leurs mélodies en spirale et viennent étouffer toute volonté. Des titres comme « Abandon The Linear », « Drone Corpse Aviator » ou « AUM » sont la preuve d’une maîtrise totale, et d’une maturité artistique. À noter le magnifique artwork qui accompagne le concept développé sur l’album qui tourne autour des questions d’éthique, de science, de science-fiction et de trans-humanisme. Des thèmes que le groupe affectionne depuis ces débuts. 

ARCHSPIRE réussit donc ici un coup de maître en accélérant encore un peu plus, puis en ralentissant, en nous donnant des bouffées d’air avant de donner un nouvel assaut, avalanches de notes distordues, de cris et de cassures rythmiques. Le groupe originaire du Colorado se meut en véritable monstre indomptable, golem increvable, toujours plus technique, plus brutal, plus clinique, tout en restant concis, texturé, mélodique, intéressant, équilibré. « Bleed The Future » est un album qui n’en fait pas trop, il en fait juste « plus » dans le bon sens du terme. C’est une sorte d’album superlatif fait pas des « super-héros ». En gros, c’est une tuerie !

 

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