Playlist Sound Protest de février « Quand février pleure, avril rit » Obéir aux costumes blancs pour entrevoir un avenir musical et culturel ?

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À la manière des dictons, revenant chaque année, à la même période, ceux qu’on connait tous : « Février trop doux, promet printemps en courroux. », « Autant de brouillards en février, autant de gelées pour mai. », « En février, il y a toujours un jour où les chiens passent à l’ombre ! »…, on a l’impression que rien ne change, que tout recommence sans cesse, avec peu ou prou d’évolution.
Il y a presque un an un virus est apparu. Des hommes en blanc ont dit quoi faire à des hommes en costumes trop propres pour être honnêtes et eux se sont empressés de nous dire quoi faire, comment, avec autorité et sans vraiment de pourquoi.
Aujourd’hui, notre monde est à l’arrêt, condamné à écouter et obéir aux costumes trop propres et trop blancs pour espérer entrevoir un avenir musical, culturel et social.
Maintenant, nous sommes en février, « le mois le plus court et le moins courtois », et nous savons déjà qu’il n’y aura pas d’été. Du moins pas celui qu’on s’était permis de rêver. Il y aura peut-être un été sonore, mais il sera assis, sans breuvages et sans victuailles, sans vie en somme ; un été limité, pour une poignée de privilégiés, pour une « nomenklatura ». Et ce n’est pas vraiment notre conception de l’accès à la culture : proposer un évènement dans ces conditions n’est pas un acte de résistance, mais plutôt un acte de soumission… Plutôt paradoxal pour un art qui se veut rebelle et révolté, anti-conformiste.
Il y a donc de quoi s’apitoyer et pleurer sur ce février, « court et laid », mais croyez-vous que nous rirons en avril ?

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