Quelque part, à l’intérieur des terres de la Suisse profonde, au début de l’année 1994, quatre hommes réunirent la diversité de leurs bagages musicale, sous l’appelation brut de KNUT.
Mené par la grande silhouette du chanteur à lunette Didier Severin, le guitariste Philippe Hess, le batteur Roderic Mounir et le bassiste Thierry van Osselt (remplacé par Jeremy Tavernier sur le 3ème album), ils mêlent l’essence du metal, du hardcore, et une noise brute vers un agression musicale dont l’intensité a rarement faibli au cours des années.
Hérault du DI.Y., ils forment leur propre label Snuff Records, pour sortir le bruyant auto-produit ‘Leftovers’ en 1997, suivi de peu par l’acclamé successeur ‘Bastardiser’.
Les années passent, et en toute modestie, KNUT réussit à sortir trois albums chez le prestigieux label bostonien HYDRA HEAD (Cave In, Botch, Coalesce), et tourne dans le monde entier.
La marque de fabrique du groupe est claire : un hardcore cérébral, viscéral, qui s’immisce dans les failles du corps et de l’âme, et visite les enfers personnels de ses membres. Le groove primaire de leurs albums prend une ampleur corrosive et fabrique une transe mécanique où le chant déchiré prive nos sens de répère. La bête KNUT a innové – il était autant metal que hardcore (comme leurs compères de NOSTROMO), et surtout bien plus radical que beaucoup d’autres.
L’album ‘Leftovers’ ressort chez HUMMUS records.