Les mots présentants sur bandcamp, là où nous l’avons découvert, le projet CLOUDKICKER sont laconiques : « Mon nom est Ben Sharp et je fais de la musique en tant que Cloudkicker depuis 2007. »
D’autres infos toutes aussi succintes sont précisées sur le compte de ce multi-instrumentiste qui s’est chargé de toute les étapes de création de cet ovni : « Cet album a été écrit et produit entre mi-mars et la fin de juin 2020, au moment où le monde était en pause« . Manifestememt, certains ont moins perdus leur temps que d’autres pendant le confinement. Basé à Columbus, Ohio, Ben Sharp ne conçoit pas CLOUDKICKER comme un projet à plein temps, mais plus la poursuite d’une passion à côté de son métier de pilote de ligne – (ce qui semble inspirer une part de sa musique) ce qui ne l’a pas empêché d’avoir des interviews majeures, comme dans la version indienne du magazine Rolling Stone ou Metal Injection.
Pratiquant un metal atmosphérique et progressif, Ben Sharp s’est fait repéré par la communauté metal dès l’album Subsume en 2013. Le musicien n’est pas grand fan de metal, écoutant plus de la musique classique, et du jazz assez rythmique – même si son univers fait penser immanquablement à INTRONAUT. On retouve aussi dans sa musique des influences qui titillent le cortex : Meshuggah, Animals As Leaders, Leprous, mais aussi une des marques essentielles d’un des albums qui nous avaient marqués : le sublime « The Earth Is The Sky » de The Moth Gatherer, sorti en 2016, s’accordant le privilège de nous laisser flotter dans un lieu unique – où l’état d’apesanteur et la lourdeur de la gravité terrestre se mêlent pour nous laisser voyager hors du temps. Du bel ouvrage, monsieur Ben Sharp !
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