Entretien avec PRIMITIVE MAN : « Nous devons déjà survivre »

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À l’occasion de la sortie de leur nouvel et troisième album, « Immersion », ce vendredi, nous avons pu poser quelques questions à Ethan, le guitariste et chanteur du groupe américain PRIMITIVE MAN. Un groupe qui porte bien son nom puisque sans réelle surprise, le ‘sieur ne s’est pas trahi et n’a pas trahi l’image que l’on a de sa musique et de son groupe : il a répondu dans le vif, sans détour, plus froid, laconique et nihiliste que jamais.

Votre prochain album intitulé « Immersion » sortira ce vendredi. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

Il a été enregistré par Ben Romsdahl au Juggernaut Audio puis mixé et masterisé par Arthur Rizk. Il y a six titres pour 36 minutes.

Peux-tu me parler de la composition ? Comment avez-vous bossé ?

C’est une pure collaboration. Tout le monde a son mot à dire sur ce qui est et n’est pas sur l’album.

Peux-tu m’en dire plus sur les textes? De quoi parle l’album?

De la Mort, de la maladie mentale, d’être un musicien en tournée, de travailler dans l’industrie de la musique, des troubles sociaux, du sentiment d’insécurité, des relations ratées et des maladies mentales se manifestant par une possession démoniaque.

«Immersion» sonne encore une fois vraiment froide et nihiliste, avec une tristesse et un désespoir absolus… Comment arrivez-vous à écrire une musique comme celle-ci, qu’est-ce qui vous pousse vers ces sentiments?

J’ai moi même  beaucoup de problèmes et le monde a beaucoup de problèmes. C’est donc ainsi que j’exprime mes pensées.

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Il y a deux ans, la vidéo de «Victim» avait fait beaucoup de bruit, faut-il s’attendre à plus de vidéos comme celle-ci ou avez-vous d’autres projets?

Nous avons publié jusqu’à présent deux vidéos. Donc, je suppose que cela dépend de la façon dont vous le regardez. Il n’y a pas de nudité cette fois.

Vous êtes l’un des premiers artistes américains avec lequel je m’entretiens depuis la crise du COVID-19 et depuis l’affaire George Floyd. Premièrement, comment as-tu vécu la quarantaine, personnellement et artistiquement?

Je l’ai vécu comme la plupart des gens… Artistiquement, j’ai fait beaucoup de harsh noise en solo, mais rien pour PRIMITIVE MAN vu que nous n’étions pas en mesure de nous réunir.

Que ressentez-vous face à la mort de Floyd et la tension aux US? Pensez-vous que tous ces événements vous influenceront en tant que personne et en tant qu’artiste?

Après plus de 400 ans et plus de 20 générations, nous avons commencé à vraiment dialoguer sur ce que signifie être noir en Amérique. Si vous y êtes né, ce n’est pas nouveau et continuera à modeler et façonner votre vision du monde chaque jour où vous aurez la chance d’ouvrir les yeux.

Comment voyez-vous l’avenir des tournées, des shows et de votre musique?

Je ne sais pas. Nous devons déjà survivre.

Quelle est la prochaine étape pour PRIMITIVE MAN?

Ne pas mourir du coronavirus ou être victime d’une guerre civile américaine.

Un dernier mot?

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