Comme un grain de sable dans la mécanique bien huilée du temps, ces nouvelles offrandes sonores, ces litanies augustes, sont destinées aux êtres ayant besoin de surmonter les moments de désenchantement automnal, ces rituels sociaux de retour aux mauvais esprits.
De ces mélopées ardentes servant à balayer les ocres vermeils, les rousseurs et les pastels qui plaissent, défeuillent, enlèvent les teintes chaudes et ferment l’horizon aux étoiles hélianthines ; de ces comptines parfois épiques, parfois acerbes, qui arrachent, un instant, l’âme de sa basse condition et l’homme de sa prison informe, de sa nuit matérielle, ne découlera hélas pas le réconfort et le ressourcement fondamental de la nature divine.
Tout ceci n’est hélas que placebo, cataplasme cérébral. Seule une dévotion sans borne, une soumission aux monstres bibliques fermentés dans les nasses pourries des sombres marais, pourra redonner du temps au temps et de la force au misérable adorateur…
