Chronique : CANNIBAL CORPSE – Red Before Black ( Metal Blade Records ) note : Cannibal/Corpse

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2017 étant clairement l’année du death metal, il était donc logique qu’après OBITUARY, IMMOLATION, MORBID ANGEL ( et j’en passe ), nous entendions parler des légendes floridiennes de CANNIBAL CORPSE. Pour débuter une chronique où l’on va foncièrement répéter ce que l’on dit depuis à peu près une dizaine d’année, je dirai que selon moi, la magie qui réside dans CANNIBAL CORPSE vient certainement du fait que peu importe à quel point l’on peut être blasé ou saoulé par la scène death actuelle, lorsque le gang de Tampa sort un nouvel album et que l’on appuie sur le bouton lecture de la chaîne hi-fi ( 90’s revival ), on se retrouve immédiatement replongé dans notre adolescence. Les cheveux au vent, la voix à peine muée et cet air de minot qui découvre pour la première fois, époustouflé, la violence brute et viscérale du brutal death américain. En ce sens, ce quatorzième et nouvel album du groupe, le bien nommé « Red Before Black », prouve avant tout que CANNIBAL CORPSE reste musicalement une force explosive, qu’il est toujours là et qu’il se fout pas mal de ce que l’on pense, de nos attentes et de nos envies. Il se contente simplement d’envoyer la purée, un écrasé de brutal death implacable, plus bruyant et broyant que jamais.

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Et c’est là que réside l’essentiel :  les riffs sont tranchants, les coups de poignard rythmiques du batteur Paul Mazurkiewicz sont toujours aussi déterminés et la voix rauque, hachée, du moulin à vent humain George « Corpsegrinder » Fisher vous fait trembler d’effroi. En gros, « Red Before Black » se veut plus solide que jamais,  il se peuple de toujours plus de chaos, de meurtres et de cadavres mutilés. « Red Before Black » c’est un peu « choisis ton outil et fais du mal aux gens » : des barbelés rouillés et acérés de « Heads Shoveled Off » aux coups de machette rapides et létaux d’« Only One Will Die » en passant par le martèlement ultra-technique de « Firestorm Vengeance ».

De même l’album regorge de riffs et de clins d’oeil plus mid-tempos et old school tels que « Code Of The Slashers » et « Shedding My Human Skin ». Les vicieuses et sanglantes « Corpus Delicti » et « Scavenger Consuming Death »  viennent quant à elle vous attaquer les tripes, vous racler les côtes, avec un jeu de guitare et des leads ultra-malsains des serial-riffers Pat O’Brien et Rob Barrett. Niveau production, le groupe a, une fois de plus, choisi de travailler avec Erik Rutan ( HATE ETERNAL, MORBID ANGEL, MADBALL ) qui réussit à apporter de la perspective et de la texture au son si stéréotypé du groupe.

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Perçus à la fois comme pionnier et légende d’un sous-genre, mais aussi comme le fléau d’une Amérique conservatrice, CANNIBAL CORPSE se veut surtout le garant d’une dévotion trentennale au massacre et au gore en tout genre. N’oublions pas que c’est le groupe qui a façonné, qui a modelé le Death, qui l’a défini et codifié à la fois musicalement et esthétiquement. Il a ainsi crée un monolithe, un label CANNIBAL CORPSE, et ce « Red Before Black » est un peu sa façon de s’assurer que tout le monde soit au courant qu’il n’a aucunement l’intention de s’arrêter. Aussi ironique que cela puisse paraître, CANNIBAL CORPSE est en tout cas toujours là pour prouver que le death metal est toujours vivant. Retirez vos doigts du billots les enfants car la hache CANNIBAL CORPSE va de nouveau s’abattre !!

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