Rencontre avec Crisix, le groupe de Thrash « ‘The Great Metal Mother F*cker’ c’est incroyable comment le public réagit à ce titre en live ! »

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Les barcelonais vous réchauffent une ambiance en un rien de temps avec leur thrash moderne et fun. La renommé montante du groupe inventeur du ‘football of death’ et leurs excellentes prestations au Motocultor et au Mfest et leur récente signature chez Listenable Records nous ont incités à prendre des nouvelles

Interview du chanteur Juli et du guitariste Bufi

Comment allez-vous depuis qu’on s’était vu au Mfest à Tours en 2015 vous composiez alors ce nouvel album que vous avez signé chez Listenable Record label français ? Vous aimez tant que ça les français ?

Juli –Oui nous avons une histoire d’amour très intense avec la France (rire)

Bufi : C’est le pays que nous avons le plus proche de notre maison (Barcelone). Et quand on y joue, les gens deviennent vraiment dingues et ont beaucoup d’énergie

Juli : Nous avons joué pas mal en France et avant le Motocultor et le Mfest en 2015, nous avions joué avec les brésiliennes de NERVOSA à Toulouse, Bordeaux et Saint-Etienne. Et Listenable Records était intéressé par notre groupe et réellement cela nous paraissait parfait. C’est un bon label qui a eu des groupes comme GOJIRA dans son giron ou ABORTED. C’est l’opportunité d’avoir une promotion à un niveau européen, de même que pour la distribution. En Espagne, il y a des labels mais qui n’ont pas probablement les mêmes capacités que Listenable.

Quelle est votre nouvelle hymne sur ce nouvelle album après le titre ‘Ultra Thrash’ sur votre premier album ‘The Menace’ qui avait bien marqué les esprits ? ‘The Great Metal Mother f*cker’  ou ‘Psycho Crisix World’ ?

Juli – Ah ce sont deux bon choix. Personnellement je préfère ‘Thre Great Metal Mother  F*cker’. C’est incroyable comment le public réagit à ce titre en live. On est accordé plus grave, avec  plus de mi-tempos, donc peut-être quelque chose d’un peu à part de ce que CRISIX offre d’habitude sur les précédents albums, surtout dans la deuxième moitié du morceau. On s’est dit que c’était peut-être un peu risqué comme choix pour un single avec une vidéo officielle, mais il nous fallait tenter. On pense toujours au moment de l’enregistrement qu’un thème pourrait mieux fonctionner qu’un autre. Mais tout le processus de création se fait naturellement, et on ne se dit pas ‘ Allez, on va faire une nouvelle hymne ! ».

Bufi : Ces chansons tant aux niveaux instrumentaux que des paroles sont accrocheuses. Elles ont un message.

Juli- Oui et notre problème est que beaucoup de personne ne prêtre guère d’attention à ces messages (sourire). ‘The Great Metal Mother f*cker’ parle par exemple d’un homme qui fait un pacte avec le diable pour avoir une machine gigantesque pour l’aider à vaincre ses ennemis. La machine nécessitant un combustible pour fonctionner, le diable tend un piège au créateur de la machine en utilisant au final son âme comme carburant. Et les gens n’en ont pas la moindre idée, ils restent avec le refrain ‘Great Metal Mother Fucker’ et c’est tout, et se disent ‘Trop cool ce titre’ ! (rire).

Bufi : Même si la thématique n’a rien à voir avec l’attitude metal, ils adorent. (rire). Et l’important est qu’ils s’éclatent.

Comme tous les genres, le thrash est une musique référencée et influencée par son histoire. J’ai senti une différence entre ‘The Menace’ et ‘From blue to Back’  – avez-vous été plus influencé par un Metallica de la période ‘Kill They all’ ou les premiers Megadeth sur le précédent album que sur le dernier ?

Juli – On aime beaucoup le thrash européen, mais c’est que le thrash américain personnellement a probablement plus d’attrait pour moi.  Le thrash new-yorkais comme OVERKILL, et ANTHRAX est le groupe avec lequel on s’identifie le plus.

Bufi- évidemment on a encore plus d’influences extérieures au thrah metal.

Juli- Oui que ce soit le Death metal, le hardcore, le heavy metal, et c’est probablement un des points forts du groupe.

Bufi – Oui car on aime écouter un peu de tout.

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Avec le temps, y-a-t-il quelque chose qui vous a déplu sur votre précédent album et que vous avez voulu améliorer sur ce nouvel album ?

Juli – Tout le processus de création comme je te disais, viens de manière assez naturelle. Nous ne réfléchissons pas si un album doit sonner ainsi par rapport à un autre album. On ne se met aucune forme de limites.

Bufi – On est tous très content du nouvel album, dans son ensemble, de la pochette à la qualité du son. Chacun d’entre nous a pu apporter une part de son identité dans le processus, pour en faire un album catchy.

Une question très importante pour moi : pourquoi il n’y a pas de maracas cette fois-ci ?

Juli et Bufi (rires)- Nous les avons toujours dans notre local de répétition, prêtes à être utiliser. Un jour prochain elles reviendront.

Comme sur ‘Brutal Gadget’ vous ajoutez toujours autant de fun dans votre musique ?

Juli- Oui il y a un temps pour tout ; pour parler de ce qui t’énerve au quotidien, et aujourd’hui plus que jamais avec toute la merde qui nous entoure. Mais en même temps, il faut prendre le temps de s’amuser. On évite que notre album soit ennuyeux en étant trop linéaire, ainsi on aborde des thèmes sociaux, tout autant que d’autres plus légers comme les comics ou l’auto parodie. Et je crois que c’est la touche personnelle de Crisix.

Bufi- En live, on tente que le public s’éclate. Sur les disques, on n’hésite pas à montrer un aspect plus mature en donnant notre vision du monde.

Sur un titre comme ‘Five as One’ vous avez invité les copains Juan de Soziedad Alkoholika qui chante en basque et Guillermo Izquierdo d’Angelus Apatrida qui chante en anglais – c’était une volonté symbolique d’unir toutes les langues et génération des groupes espagnols ?

Juli – C’est une idée que nous avions depuis un moment : faire une chanson autour de toutes ces langues qui se parlent en Espagne. Notre langue maternelle est le catalan et notre idée première était de faire une chanson en catalan et en espagnol, puis nous nous sommes dit pourquoi ne pas rajouter du basque espagnol, du galicien et de l’anglais. Et de là pourquoi ne pas appeler nos amis et que chacun puisse chanter dans ces langues ? Nous avons appelé à Juan pour le basque, le chanteur de MUTANT de Saint-Jacques de Compostelle pour le galicien, Javi de VITA IMANA pour le castillan, et moi je me suis chargé du catalan. Le titre parle des lois qui en Espagne limitent la liberté d’expression et le droit de manifester. Les chose vont mal en Espagne et nous voulions faire une ode à la liberté d’expression et la meilleure façon était de le faire dans plein de langues différentes.

Vous avez tourné avec NERVOSA, groupe de Thrash brésilien féminin, quelle est votre opinion sur ce groupe ?

Bufi-  On adore ce groupe. Elles sont en tournée en ce moment et elles sont très en forme et font des concerts incroyables. Elles sont à une étape très importante, tournant dans le monde entier. Et Fernanda est une frontwoman spectaculaire. (sourire). On a passé de bon moment quand on a tourné avec elles, il y a un an, elles sont très drôles.

Quelles sont les différences notables entre les scènes thrash françaises et espagnoles ?

Bufi : En Espagne, il y a plein de jeunes groupes évoluant dans tous styles. Il reste toujours difficile de sortir en dehors de ces frontières. Il y a des groupes de thrash comme ANGELUS APATRIDA et nous-mêmes qui réussissons à s’exporter. TOUNDRA dans le Post-rock aussi.

Juli- Oui, les nouvelles générations sont en train de démontrer qu’il n’y a pas que Barón Rojo (groupe de Hard rock de Madrid ayant débuté dans les années 80). Même si je ne critique pas ce groupe. Il y a aussi autre chose comme le disait Bufi, comme le groupe ‘77 Hard rock de Barcelone par exemple. Le problème est que le public a du mal à s’intéresser aux groupes nationaux alors que parallèlement les labels étrangers eux sont attentifs à la qualité des groupes de notre pays. Et quand un groupe américain vient jouer chez nous, les gens s’enthousiasment plus facilement, avec ce préjugé étrange que ce qui se fait à l’extérieur sera supérieur aux groupes locaux.

Bufi- J’image que vous vivez la même chose en France. Mais nous par exemple, on adore le groupe parisien RISE OF THE NORTHSTAR qui tourne dans le monde entier avec une musique très intéressante et originale. Et encore, vous vous avez la chance d’avoir GOJIRA qui a relancé l’intérêt du public international pour les groupes français, car je crois qu’avant cela vous n’aviez que TRUST qui avait connu une aura similaire. Et en Espagne, on est en train de construire cette scène qui va rencontrer une reconnaissance plus internationale.

CRISIX :
Spotify – http://bit.ly/1SktsOl
Youtube – https://www.youtube.com/CrisixUT
Twitter – https://twitter.com/CrisixOfficial
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