DÉLUGE – Aether

DÉLUGE

DÉLUGE nous livre un 1er album très intéressant. Sa vision très personnelle et « moderne » du black métal (untrue black metal comme le groupe aime à nommer son style) : le tempérant de post-hardcore et d’ambient.

DÉLUGE, c’est comme un torrent, une tempête d’instrument puis le calme absolu, presque oppressant. Un peu comme si CONVERGE s’essayait au black métal.

A l’image de son nom la musique du groupe est comme le temps, capricieux, impétueux, imprévisible.

Enregistré par Joey Sturgis ( THE ACACIA STRAIN, BORN OF OSIRIS ) et Christophe Edrich ( THE OCEAN, HACRIDE ), le son est résolument moderne, la batterie est écrasante et bien mise en avant, les guitares sont puissantes et mélodiques.

Comme un fil rouge tout au long de l’album, les longues plages d’ambiance écrasent l’auditeur et le poussent dans le monde froid et sans espoir de DÉLUGE.

Ajouté à ça, les voix hurlées très « hardcore » qui me font immédiatement un peu penser à KICKBACK, font ressortir la mélancolie et la souffrance à chaque apparition.

Les paroles, pour une fois en français, méritent qu’on s’y attarde. Elles sont très sombres et imagés, truffés de référence à l’eau sous toutes ses formes. On remarque tout de suite un gros travail sur les textes pour accoucher de ce petit chef d’œuvre de poésie.

Dans les ambiances comme dans les paroles on pense tout de suite à l’influence d’ALCESTE (Neige faisant d’ailleurs une apparition sur la superbe « Mélas-Kholé »).

DÉLUGE nous propose un véritable concept, cohérent et massif.

Le splendide artwork, réalisé par Metastazis (ALCESTE, BEHEMOTH… ) colle d’ailleurs parfaitement au thème « liquide » et « marin » développé sur l’album.

Tout au long d’ « Aether », l’auditeur est balloté au gré de la « Houle » et de l’ « Avalanche » musicale qui amène au « Naufrage » de son âme. Un album magnifique, brutal et mélodique… Un groupe à suivre de très près.

 

 

 

 

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