Steve Vai – 19 septembre 2013, salle « Le Rocher de Palmer », Cenon (33).
En ce jeudi 19 Septembre 2013, nous voilà arrivé à la Salle « Le Rocher de Palmer » de Cenon (Bordeaux) pour voir jouer un des plus grands virtuoses de la guitare électrique : Steve Vai.
Connu comme l’élève de Joe Satriani et membre du groupe de Franck Zappa, il a aussi su démontrer son talent de guitar hero lors des tournées du G3 (avec entre autres Joe Satriani, Eric Johnson, John Petrucci, Yngwie Malmsteen).
Mais Steve Vai a également de nombreux albums solo à son actif, comme le célèbre « Passion and Warfare ». En 2012, il sort son 16ème album solo : « The Story of Light » et c’est dans le cadre de sa tournée promotionnelle mondiale qu’il vient prendre plaisir à jouer à Bordeaux. Environ 1200 personnes de toutes les générations (bien qu’il s’agisse principalement d’un public averti) se sont déplacées pour l’évènement dans une salle dont la capacité aura été mise à rude épreuve.
Et le show commence… La foule ovationne un maître au look excentrique (long manteau noir, pantalon à fleurs et grand chapeau) accompagné de son fameux trio et de sa sublime Ibanez. L’intro raisonne et laisse place à « Racing the World » (tiré du nouvel album). Sans perdre une seconde, s’ensuivent des morceaux très variés comme « Velorum » ou « Gravity Storm » où l’on retrouve bien les sonorités de Jimi Hendrix et « Tender Surrender » (ma préférée) avec là pour le coup, un style plus rock latino.
Steve Vai est très présent, il fait le show. Entre ses nombreuses interventions humoristiques au micro, il grimace avec sa (non ses) guitares et se moque même de son style vestimentaire (il en changera 3 fois !). Il se déhanche et se déplace partout, vers son public et vers son groupe. Justement, parlons-en : composé de Dave Weiner à la guitare, Jeremy Colson à la batterie et Philip Bynoe à la basse, il est clair que le show est assuré. Je regrette un peu la « timidité » de Dave Weiner qui semblait quelque peu en retrait tout au long du concert, alors qu’il n’a, de fait, absolument aucune raison de l’être. Sa technique est absolument, et évidemment, irréprochable. Il aura d’ailleurs son moment de gloire en reprenant seul l’un des titres accoustiques de son album A Collection of Short Stories: Vol. 1. Un moment de prodige envoûtant qui ne manquera pas d’hypnotiser une foule déjà conquise.
S’enchaînent des grands tubes comme « Whispering a Prayer » et « The Audience is Listening ». Puis Steve Vai s’assoie et nous joue à l’acoustique « Rescue me or Bury me » en prenant soin de chanter chaque note, osmose parfaite entre l’instrument et son maître. Jeremy Colson, le batteur, nous fera la surprise d’arriver par la suite monstrueusement équipé d’une véritable batterie électronique portable, ornée de crânes et de guirlandes lumineuses, afin d’interprèter « Treasure Island ». On ose à peine imaginer le poids d’un tel engin sur ses épaules… Mais à en voir l’énergie incroyable déployé par Colson durant tout le concert, porter une batterie semble être relégué au rang de détail!
L’interaction avec le public est saisissante. Au-delà du simple plaisir d’arpenter la scène, Steve Vai s’amuse avec ses fans et crée même avec ses derniers un morceau en les faisant venir sur les planches (bon, évidemment très très arrangé ensuite par le groupe qui semble quelque peu avoir déjà réfléchi au squelette du morceau mais l’idée est là !)
La fin du concert approche, Steve Vai rend hommage à Franck Zappa, avec le morceau « Franck » puis termine avec les très fameux « For the Love of God » et « Taurus Bulba ». Le virtuose de la six-cordes nous a une nouvelle fois démontré pendant près de 2h45 de concert l’étendue de son style musical et de son jeu technique remarquable. Il nous aura surtout démontré qu’il est un artiste qui ne se perd pas dans les méandres de son impressionnante discographie et surtout qu’il n’oublie certainement pas son public avec qui les années passent mais dont la relation passionnée semble figée à jamais. Il avait d’ailleurs annoncé la couleur : « nous allons faire en sorte que vous ressortiez de cette salle en ayant passé une soirée exceptionnelle ». Mission accomplie !
Par Elise Fillette
Remerciements: Base Production
Playlist
- Racing The World
- Velorum
- Building The Church
- Tender Surrender
- Gravity Storm
- Solo de Dave Weiner
- Weeping China
- Answers
- The Animal
- Whispering A Prayer
- Audience Is Listening
- Moon And I
- Rescue Me
- Sisters
- Treasure Island (With The Beast)
- Salamanders
- Pusa Road
- Solo de Jeremy Colson
- The Ultra Zone
- Frank
- Build Me A Song
- For The Love Of God
- Rappel: Tarus Bulba