Black/Death [7/10]
2012 @ Agonia Records
Honte à moi ! De toute la scène parisienne versant dans le Black/Death, Vorkreist est l’un des rares groupes que je n’ai écouté qu’épisodiquement. Le hasard faisant bien les choses c’est avec ce Sigil Whore Christ que les festivités vont donc véritablement commencer. Hasard bien fait donc, puisque ce quatrième album marque pour le groupe un véritable nouveau départ. Constitué de zicos ayant officié chacun de leurs cotés, le groupe avait souvent été la somme de leurs apports sans, de mémoire, jamais vraiment prendre. Et sur le dernier album, le chanteur Saint Vincent avait assuré le remplacement « à l’arrache », ce qui s’en ressentait. Et, à la première écoute, tout ça c’est du passé. A la carte, du Black/Death calibré de chez Drudenhaus Studios, et quand on a entendu ce que ça a donné sur le premier Necroblaspheme, on sait que ça ne fera pas de quartier. Mettons autre chose au point, nulle volonté ici d’imposer de nouveaux canons au genre, ne regardons pas l’habit mais bien la foi du riff, ce dont la quintette à en revendre. Quarante-cinq minutes de Black/Death organique d’une rare intensité dont chaque titre, tout en latin dans les appellations, ne vise qu’à te clouer un peu plus la couronne d’épines sur la tête. Ca ne débande jamais, prenant à peine le temps de ralentir sur « Ad Nauseam » avant de balancer le grand final. Tout est enfin à sa place, en sortant parfois du carcan pour se livrer à quelques écarts comme cette dissonance malsaine sur « Memento Mori ». Jamais lassant à écouter sur disque donc, Sigil Whore Christ, donne surtout l’envie que les membres du groupe accordent leurs calendriers respectifs pour les voir ensemble sur la route. Nouveau départ qu’ils disaient ? Satan les précède déjà sur le chemin pour l’Enfer.