Soen – Cognitive

Rock progressif [7/10]
2012 @ Spinefarm Records

Soen est une nouvelle formation suédoise composé du batteur Martin Lopez (ex Amon Amarth et ex Opeth), du bassiste Steve Digiorgio (Sadus, Testament, Death), du chanteur Joel Ekelöf (Willowtree), et du guitariste Kim Platbarzdis. Clairement, ce line-up suscite l’intérêt. Cependant Soen ne surprendra malheureusement pas par son originalité. Ils évoluent en effet dans le même univers que Tool, Porcupine Tree et autres vétérans du genre. Vous en retrouverez tous les attributs ! Cette impression est d’ailleurs amplifiée par le chant clair de Joel Ekelöf qui n’est  pas sans rappeler celui de Mikael Åkerfeldt. Certains reprocheront cette parenté et ce manque d’identité ça sera donc majoritairement sur ce point que le bas blesse. Mais si le milieu est déjà dirigé de main de maître aux dépens du quatuor, Soen a le mérite de bien faire son travail. L’ensemble demeure une réussite faite par des passionnés compétents qui connaissent la recette d’un bon disque de rock progressif. S’ils ne vont pas jusqu’à la sublimer, ils ont au moins le mérite de la servir avec goût et justesse. Parfois enivrants (« Ideate »), énergiques (« Purpose »), voir agressifs (« Oscillation »), les titres sont véritablement variés tout en respectant une parfaite cohérence d’ensemble. L’alternance entre cette énergie très rock et des ambiances toujours remplies d’émotions marque le fil directeur de l’ensemble. Souvent très proches des parties claires d’Opeth, l’album devrait réjouir les fans du genre. La trame de fond très poétique et mélancolique est agréable, ne verse jamais dans le gnangnan, et vous envoute parfois délicieusement. Le titre « Slithering » en est la démonstration. La production équilibrée et aérienne sert parfaitement l’ensemble. C’est d’ailleurs  David Bottrill qui s’est occupé du mixage. Or c’est également lui qui s’est notamment occupé de Thrak (King Crimson),  Metropolis Pt. 2: Scenes from a Memory (Dream Theater) ou encore Ænima (Tool)… Fin connaisseur dirons nous. En résumé, un disque qui ne révolutionne pas mais dont la juste exécution saura conquérir vos oreilles si ces dernières aiment à se laisser porter. Exigeants, abstenez vous !