Monarch! – Omens

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Drone/Doom transcendant [7,5/10]
2012 @ At A Loss Recordings

Sixième LP pour Monarch! dont le line-up s’est internationalisé avec l’arrivée du batteur Rob Schaffer en 2011, comme l’enregistrement de cet Omens d’ailleurs, dispersé entre Osaka, Melbourne, Montréal et Chicago. Excusez du peu. Et donc, quoi de neuf sous le soleil noir du Drone possédé des désormais américano-bayonnais ? A priori rien ou si peu, cette lenteur maladive rendue véritablement palpable par les vrombissements des amplis est toujours bel et bien là et le groupe sait toujours aussi bien la rendre écrasante. Et enfin, il y a toujours la hurleuse en chef, Emilie Bresson, avec sa voix qui semble venir d’ailleurs. Quiconque ayant affronté le groupe en live sait très bien de quoi il est question. Alors, syndrome AC/DC / Slayer / Cannibal Corpse ou « les amateurs ne seront point déboussolés, un de plus dans la disco » ? Ce serait un peu court jeune homme. Car les trois sinistres augures qui composent cet album, dont le court et central « Transylvanian Incantations » espace les deux principaux offices, font apparaître un sentiment déjà prégnant depuis Sabbat Noir. Monarch! ne verse plus seulement dans la seule puissance du feedback de guitare étirée jusqu’au sadisme, une sorte de mysticisme éthéré est désormais présent. Au chaudron des trois sorcières de Mac Beth il faut rajouter le brouillard plus poisseux de n’importe quel « fog » londonien. Surtout lors d’un « Black Becomes The Sun », d’abord parcouru par un chant fantomatique et qui déploie toute sa puissance rituelle, évoquant les meilleurs moments du sous-estimé Delirium Cordia de Fantomas. Une vraie montagne russe émotionnelle qui dépasse le défonçage de cages thoraciques à coup de retours d’amplis auxquels on les cantonne trop souvent. Pour ses dix ans d’existence, Monarch! affirme qu’il est plus qu’un clone de Sunn O)))) à l’artwork « evil hello kitty ». Ca va zouker dans les caves !

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