image article Love Sex Machine – S/T.
Porn Sludgecore extrême [7/10]
2012 @ Throatruiner Records

Dans les années ’80, la radio libre Carbon 14 aimait à « enculer ses auditeurs par les oreilles ». Love Sex Machine va plus loin: avec ce premier album probablement enregistré dans la cave d’un nécrophile multirécidiviste recélant des cadavres en putréfaction par dizaines, il te pénètre par une oreille avant de ressortir par l’autre, en te broyant le cerveau au passage. Évidemment, avec des morceaux comme ‘Anal On Deceased Virgin’, ‘Deafening Peepshow’, ‘Vagina Curse’ ou encore ‘Killed With A Monster Cock’, on se doutait bien que les Lillois ne feraient pas dans la dentelle. C’est plus que ça : Love Sex Machine te fourre bien profond dans le pavillon trente minutes d’un Sludgecore épais et visqueux, qui finira par remplir chacune des cavités de ton corps jusqu’à l’étouffement. C’est une masse informe de son gras et âcre, de cris bestiaux réverbérés qui s’amasse un peu plus dans ton oreille interne à chacun des coups de boutoir perpétrés avec lenteur et violence par ce monstre violeur fait d’une chaire saturée et de fluides à haute teneur métallique. Au terme du calvaire, la bête vomit son sperme puant et bouillonnant dans tous tes orifices, puis jette ta dépouille dans un puit croupi au fond duquel, après avoir passé des années à panser tes plaies auditives, tu te souviendras peut-être, un jour, de ce que l’on appelait le Rock’n’Roll.

Catégories : Chroniques

Sly

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