image article Liberteer - Better To Die On Your Feet Than Live On Your Knees
Grindcore guerrier [8/10]
2012 @ Relapse Records

Relisez ce titre deux fois et essayez d’imaginer toute la colère et la rage qui peuvent habiter Matthew Widener (ndr : ancien d’Exhumed, Cretin). Il est l’heure de combattre et de prendre les armes, tous les remparts de la société vont y avoir droit : religion, monde économique… Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Widener a décidé de tout faire tout seul : chant, guitare, basse, batterie et à l’écoute de l’album, on se dit que ce gars est vraiment très doué, l’énergie ne décline pas à un seul instant et tous les plans sont réalisés au cordeau. Le morceau d’intro de l’album met tout de suite dans l’ambiance : jouez trompettes et tambours et annoncez fièrement les canons sur le champ de bataille. Et tout s’enflamme dès le second morceau, la voix est posée sur des riffs solides et le tambour reste en place. On sent immédiatement la masse d’énergie qui se dégage de l’album et qui restera le long des 17 morceaux, courts comme des coups de baïonnettes. Certains évoquent le côté épique du combat entrepris, notamment « Rise Like Lions After Slumber » qui permet une première pause après la fougue des cinq précédentes chansons. Mais comme si cela semblait le décevoir, Widener décide de reprendre le même riff en l’accélérant et en le boostant dans l’hymne Punk « That Which Is Not Given But Taken ». Le côté guerrier et militaire revient deux chansons plus tard, sous la forme de roulements de tambour accompagnés d’une flûte (et oui, une flûte!) sur « Usurious Epitaph ». Cet album regorge de clins d’oeil et incite à garder l’oreille aux aguets, ainsi la fin électro de « 99 to 1 » s’enchaîne avec un morceau aux élans barbares qui sent bon le combat à la hache. L’esprit rebelle et belliqueux se retrouve sur « I Am Spartacus », l’avant-dernier morceau, qui reprend la mélodie guerrière utilisée dans certains morceaux précédents. Le dernier morceau « Feast Industry », pure petite bombe Grind vous fera garder le poing serré un bon moment. Au final, on se retrouve avec une vraie bombe entre les oreilles, l’énergie du bonhomme et son envie de faire passer le message sont présentes à tous les étages. Les puristes du Grind, souvent anti-militaire, pourront tiquer à l’évocation des roulements de tambours mais ce qui reste c’est le rythme du combat avec ses héros tombés et ses batailles mythiques.

Catégories : Chroniques

Sly

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