image article Job For A Cowboy - Demonocracy
Death Metal rebirth [7/10]
2012 @ Metal Blade Records

Devant chaque cour de justice s’élève une statue la représentant. Une dame avec un bandeau sur les yeux. D’abord cela lui évite de voir que la balance qu’elle tient dans la main n’est pas toujours équilibrée. Et si elle n’avait pas son bandeau, elle te ferait un clin d’œil et elle te dirait : comment ça ma balance n’est pas équilibrée ? De ce côté de l’Atlantique, si en matière de thématique anti politique américaine, Job for a cowboy prêche des convertis, car il est toujours bon de remuer la merde avec une jolie pochette rappelant …And Justice for All de vous savez-qui, en revanche en matière de musique, le groupe n’avait pas intérêt à attirer la même polémique que l’antique album susnommé. Attendu au tournant tant leurs dernières sorties avaient déçues, JFAC se devait de façonner son retour au sommet du Death Metal. Genre pour lequel il a fourni une pièce maitresse, l’inaugural et bien nommé Genesis, parfait alliage de brutalité et de technicité qui en 2007 avait rivalisé en terme de vente avec les débuts de Slipknot. Avec Demonocracy, il s’agissait cette fois tant de rivaliser avec leur début que d’avancer en nous montrant tout ce que ce nouveau line-up lui permet. Nouveaux bassiste (Nick Schendzielos de Cephalic Carange) et guitariste, et une évolution sans révolution qui explose ici, impressionnante, dès l’ouverture « Children of Deceit » grâce à une basse tendue comme un câble d’acier. Car si la formule ici exposée n’est pas originale, roulement de double pédale sur fond de riffs acérés poursuivis par des hurlements gutturaux tétanisants, le résultat se veut plus diluer, éclairé de soli plus présents, insufflant mélodie et le côté épique qui manquaient désespérant aux derniers albums peu inspirés. S’offrant sa meilleure production depuis longtemps, la dynamique de l’ensemble fonctionne bien mieux sur cet album car, sans doute plus équilibrée, elle n’étouffe plus l’auditeur sous un aspect trop massif et uniforme. Un peu comme les derniers Behemoth, si on voulait jouer aux mauvais jeux des comparaisons. Et pour terminer cette chronique dans le pur style d’un représentant de maison de disques, j’ajouterai que Job for a cowboy renvoie enfin de nouveau pas mal de ses petits copains deatheux tailler du petit bois.

Catégories : Chroniques

Sly

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