REPORT Festival d’été : XTreme Fest le plein de son et de soleil à Albi !

XTReme Fest 28-29-30 juillet 2017, Cap Découverte, Albi

L’XTreme Fest, les meilleurs moments du festival !

Déjà la 5ème édition pour l’XTreme Fest, ce festival estival qui s’inscrit comme une étape indispensable dans le sud pour le vacancier metalleux. Un cadre incroyable en plein coeur du parc Cap Découverte avec sa nature généreuse, son lac pour la baignade avant les concerts de l’après-midi et sa taille volontairement modeste pour vous accueillir avec chaleur et convivialité. Avec du black metal le plus extrême en passant par le hardcore, du heavy rock au thrash crossover et surtout des ténors de la scène en tête d’affiche, l’Xtreme Fest réserve son lot de surprises et impose sa différence en terme de programme et de qualité d’accueil. On vous présente en 12 points nos moments forts du festival.

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12 – LE CADRE DU FESTIVAL est idyllique pour un festival. Un lac artificiel de toute beauté, à l’eau rafraîchissante, et qui permet chaque jour de se relaxer sur sa plage de sable au milieu de vacanciers lambda qui acceptent aisément cette meute de metalleux braillards. Le camping situé sur un plateau ensoleillé ( l’absence d’ombre est contrebalancé par des barnums ) est relié au festival par un chemin qui offre une petite balade au milieu de bois remplis de mûres. Le festival propose une scène en extérieur et une autre en intérieur. Les groupes s’enchaînent avec un petit intervalle permettant de respirer, assis sur l’herbe ou près du bar. En évitant une affiche surchargée (les concerts commencent à 16H20), les programmateurs ont privilégié le confort du festivalier.

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11. GUILLOTINE – A l’ouverture du festival, le vendredi, GUILLOTINE, groupe français inconnu de nos radars, balance son death typé 90’s. Les deux guitaristes ont 17 ans, la chanteuse à la voix caverneuses, 21, et le plus vieux membres du groupe, 26 ans… Autant dire que le potentiel du groupe est déjà visible, et le choix de les faire jouer en début de festival est plus que louable. Une belle découverte !

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10. TERROR SHARK, lui aussi français, fait partie de la scène hardcore crossover. Un MUNICIPAL WASTE à la française en quelque sorte et une valeur sûre pour les slammeurs. Sous une chaleur incroyable, le pit prend pour la première du week-end sa dimension festive et des requins gonflables et autres planches surfs circulent parmi le pit pris de délire. TERROR SHARK est un incontournable de la scène thrash de Montpellier, que l’on retrouvera sûrement très bientôt sur scène.

9. SIBERIAN MEAT GRINDER – Le gang russe sans doute peu habitué à ces chaleurs jouera le dimanche en extérieur. Le chanteur semble écrasé par la chaleur sous son masque, il harangue, et évolue sur scène comme un ours en cage. Le son de la gratte crunchy, la caisse claire déboule à 200 bpm, et la puissance déployée enflamme le pit et s’achève en une extase dansante. Leur mélange de thrash hardcore enragé lorgnant vers AGNOSTIC FRONT, et de riffs saignants à la SLAYER, avec un soupçon de phrasé hip-hop, met tout le monde d’accord. Avec sa recherche de la recette « 100 % efficacité », SIBERIAN MEAT GRINDER est un phénomène qui mérite votre attention et offre une sacré regain d’énergie vitale au mot ‘crossover’.

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8 – KADAVAR aura eu la poisse ce week-end. Arrivé avec beaucoup de retard sur le festival, le guitariste annonce sur scène que tout leur matériel (guitares et merchandising) est resté bloqué en Espagne et qu’ils ne « savent pas trop ce qu’ils font » car ils jouent sur des instruments qu’on vient de leur prêter. Pourtant les solos électrisants sont là et les rythmiques 70’s foudroient tout autant. La déveine les frappe une seconde fois quand l’ampli du bassiste lâche au milieu du set. Qu’importe, « Lupus » Lindemann garde son calme, pendant que Simon le bassiste semble un peu à bout de nerf après tant de péripéties. Mais le poitevin met toute cette rage et frustration dans son jeu de basse et envoie leur rock rétro avec énergie. KADAVAR, après déjà 7 ans de carrière et 3 albums, garde le cap et reste malgré tout, un groupe que l’on peut aller voir les yeux fermés.

7 – THUNDERMOTHER était la petite touche sexy du festival : quatre musiciennes suédoises évoluant entre une esthétique très 70’s et l’agressivité d’un NASHVILLE PUSSY. Loin de se contenter de prendre la pause, dans la chaleur moite de la salle, le public accroche à leur musique qui tient finalement plus d’AC/DC ( période Bon Scott ) que du rock américain. Avec sa voix plus rocailleuse que la précédente vocaliste, la chanteuse Guernica Mancini ( mi suédoise/uruguayenne, remplaçante de Claire Cunningham ) occupe parfaitement l’espace avec sa tenue adaptée au grosse chaleur : short en cuir moulant, t-shirt découvrant son ventre et veste à franges. Mais la guitariste blonde virevoltante lui volera la vedette en s’invitant aux milieux de la salle pour un solo déjanté. En somme un set joyeux et fidèle à la tradition du classic rock !

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Guernica Mancini – Thundermother

6 – CLOWNS vient d’Australie, et quand à la moitié du set, tel un cacatoès coloré, le chanteur, vêtu d’un t-shirt rouge et de ray ban miroir collé à son crâne, grimpe au sommet de la scène, il tient tout le monde en haleine avec son punk/hardcore racé ! Situé entre les mélodies d’un TURBONEGRO et HELLACOPTERS, et une pointe de hardcore américain, le groupe joue à l’énergie et sert un cocktail musical revitalisant. Ils prennent visiblement du plaisir à jouer et à partager leur enthousiasme ; du grand art.

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Hanny J – Clowns

5 – ULTRA VOMIT Le samedi, Ultra Vomit a volé la vedette à tous les groupes, y compris sans doute la tête d’affiche, ABBATH. Avec une affluence record pendant leur concert et sans aucun doute la file d’attente la plus longue du festival à leur séance de dédicace, le retour des Nantais avec un nouvel album était visiblement plus qu’attendu. Le gros point positif de ce concert est avant tout le fait que les ULTRA ont décidé de ne plus jouer la carte de la « flegme », et n’ont donc pas joué le même set qu’au HELLFEST en juin dernier. Le show est carré comme un talk-show américain, et le public hilare est plus que participatif devant ce grand moment du festival. Une réussite totale.

4 – NOSTROMO Après la dévastation engendrée par les Genévois au Hellfest en juin dernier, on est tout aussi enthousiaste par leur prestation sur scène. Sans égal dans le genre metal sur-vitaminé au hardcore, les titres vieux de 12 ans joué par Jéjé à la guitare défoncent tout. Le fil conducteur restant la rapidité, le côté sophistiqué et la voix écorchée de Javier. Après GOJIRA, le Hellfest et l’Xtreme Fest, nous ne sommes plus qu’en attente d’un nouvel album, dont le titre inédit joué en live sur ces dernières dates laisse présager le meilleur.

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3 – La tête d’affiche du dimanche soir, MAX ET IGGOR CAVALERA, semble poser quelques problèmes aux nostalgiques de l’époque « Roots ». Du haut de ses 47 ans, Max n’est évidemment plus le même homme qu’en 1996. L’homme affiche un embonpoint grandissant et se repose depuis des années sur son guitariste Marc Rizzo. Alors sans doute que son public, vieillissant de même, transpose sur lui ses problèmes de calvities et de bidons bedonnants, mais quand les notes légendaires de l’intro de « Roots » se font entendre, le tension monte d’un cran et le mythe SEPULTURA revient vivant le temps d’une soirée. Max est en grande forme, il sourit et il hurle à n’en plus finir ( ok ! même si les effets multiples sur son micro l’aide beaucoup ), et la rythmique inimitable de « Roots Bloody Roots » sonne le début de l’apocalypse brésilien. Tout l’album va défiler à grande vitesse. Puis arrive les temps morts fréquents dans ses concerts. Max décide de faire ses sempiternels breaks de percussion, et autres trips reggae, obligeant le public à « jumper » comme un seul homme. La fosse liquide de sueur répond, mais s’essouffle vite à ce petit jeu. Toujours souriant, Max nous invite une dernière fois à célébrer ses 20 ans passés depuis la sortie de « Roots », par un hommage à Lemmy en nous offrant une reprise de « Ace of Spade » survitaminée. Le pèlerinage tant attendu a eu lieu et Max a montré ce soir, son envie de ne pas s’arrêter, n’en déplaise aux vieux grincheux.

2 – ABBATH nous a fait peur samedi soir. L’annonce faite par un membre de l’organisation nous précise que les 10 minutes de retard sont dues à une intoxication alimentaire de tous les membres du groupe. Le bassiste jouera assis caché derrière une bâche noire sur le coin de la scène, avec une bassine pour vomi à ses côtés, le guitariste se traîne une diarrhée et ABBATH lâche en arrivant sur scène : « Ce fut une dure journée ». Le set est, quand à lui, d’une propreté parfaite, les vieux morceaux de l’époque IMMORTAL sont enrichis en live du meilleur éclat, et à l’image de l’album « Abbath » sorti en 2016 , l’ex-compère de Demonaz a réussi à redonner un souffle épique à sa musique. ABBATH semble s’amuser entre les chansons à jouer les malades imaginaires, simulant des gargarismes bileux mais le concert s’achèvera 10 minutes avant la fin après une sortie précipitée du chanteur pour aller vomir. Une raison de plus pour saluer la qualité du concert, le professionnalisme et le courage de ces musiciens. Du grand ABBATH !

1- CARCASS En préambule, rendons grâce CARCASS, ce groupe fondateur du Death/Grind/Gore, d’être revenu d’entre les morts, il y maintenant 10 ans, pour redonner vie à leur musique. Tête d’affiche du premier soir, CARCASS marqua de son empreinte tous les festivaliers présents ce week-end. Jeff Walker et Bill Steer à l’inverse de Max Cavalera ne montrent aucune faiblesses dans leurs capacités techniques, et en dépit d’un son mal réglé en début du set, délivreront un show parfait en hommage à leurs 30 ans de carrière ! Si le titre d’ouverture ‘Surgical Steel’ démontre que leurs nouveaux morceaux ne sont pas aussi inspirés que les anciens, la ferveur avec laquelle ils délivrent leur musique est implacable. La chanteur Jeff, comme à l’accoutumé, nous gratifie de son humour anglais « Nous sommes les Carcass » ( dit en français), et montre toute l’humilité et le respect que ses vétérans ont pour leur public. A l’image de ce festival, le dieux du death metal anglais nous auront régalé de leurs bonnes humeurs, d’un set parfait, et d’un accueil souriant et humain.

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Credits photos @Krisbet et Sly

Reports par Krisbet et Sly

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Tous nos remerciements à l’équipe de l’Xtremefest

 

 

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