DOCTOR LIVINGSTONE : L’interview !!

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Pour la sortie de leur dernier méfait « Triumphus Haericticii », on a eu la chance de poser quelques questions à DOCTOR LIVINGSTONE et notamment au Reverend Prick ( claviers / chant ) afin d’en savoir un peu plus sur le groupe, ce dernier album et tout ce qui tourne autour du métal en général…   À l’image de sa musique DOCTOR LIVINGSTONE est bel et bien sincère et ne (con)cède rien, on peut dire en tout cas que ce Reverend là ne mâche pas ses mots.

Vous avez joué au Hellfest en 2015 pour présenter “Contemptus Saeculi”, deux ans après, ce concert a-t-il clairement su vous attirer les faveurs du public, et vous ouvrir d’autres possibilités artistiques ? Par exemple le Hellfest, est-il un tremplin pour être sollicité pour des concerts à l’étranger ?

Reverend Prick : Depuis le Hellfest nous n’avons fait aucun concert. Si ça peut répondre à ta question, cela n’a absolument rien changé. Nous n’avions pas eu le temps de nous investir dans le live… Depuis le Hellfest on a fait le ménage, on a recentré notre énergie sur l’essentiel… Cette fois-ci on a l’intention de monter sur scène plus régulièrement. De faire des tournées… A ce propos on cherche des guitaristes, sérieux et d’un très bon niveau pour assurer la scène. Si certains parmi vous sont intéressés, n’hésitez pas à nous écrire à doctorlivingstoneofficial@gmail.com.

J’ai remarqué que votre line-up avait bougé, quelles en sont les raisons principales ? J’ai l’impression que vous avez tous un important background de musiciens, faisant de vous un ‘supergroupe’ à l’échelle locale  ? N’est-ce pas un compliqué de travailler et de faire évoluer sa musique avec tout ces changements ?

Le line-up est stable depuis notre précédent album. On travaille avec la même équipe depuis un certain temps déjà. Sur le précédant album il y avait des invités, ni plus ni moins. Cette fois-ci on est restés entre nous. Le disque est une production du LMN, qui comprend trois personnes, REL, SIX et moi-même, c’est comme ça depuis 2011. Puis Jayhtro a rejoint Doctor Livingstone en 2014, les autres ont quitté le navire…

 Ce nouvel album met encore la barre haut avec une musique toujours aussi extrême mais très maîtrisée et toujours aussi inspirée, comment travaillez-vous ? Comment se passe la composition ? Qui apporte les idées ?

De façon générale, REL compose la plupart des morceaux, puis il soumet le résultat à SIX et à moi-même, on donne évidemment notre avis, on revisite certaines choses, puis on structure l’ensemble, notamment par le biais de la rythmique qui est le domaine privilégié de SIX. Nos rôles s’entremêlent pour donner un résultat final authentique et unique. A la fin des fins, c’est le chant qui vient clôturer les débats… C’est un moment que l’on pratique en commun, comme une espèce de réunion déterminante. Puis vient, le mix, bien-sur, réalisé par Rémy Boy.

J’ai noté pas mal de passages qui brisent un peu les codes du metal dit “extrême” et tendent vers une œuvre plus globale où vous laissez les morceaux avoir leurs propres vibrations sans vous préoccuper du style auquel ils sont sensés se rattacher… j’entends par là l’introduction de 16 minutes faite de percussions tribales, la montée post-rock de « The Grand Finale (Fin de l’ordre)» ou encore le rythme samba de « I’ll Have Some More Apple Pie Please »… Comment ses passages sont-ils crées et comment sont-ils intégrés à votre musique ? 

Comme je viens de le dire précédemment, lorsque nous nous retrouvons, nous élaborons une sorte de conciliabule décisionnaire, un laboratoire d’idées… De là grâce à la chimie, souvent, nous prenons des décisions. On se laisse guider par l’instinct, l’énergie du moment.

Bien que je trouve que ces incursions musicales enrichissent votre musique et n’enlèvent en rien à la cohérence de l’album, n’avez vous pas peur de déstabiliser les puristes ?

Je ne vois en quoi le fait de déstabiliser les puristes, pourrait susciter en nous de la peur. La musique sert à ça non ? Les mecs ne sont pas obligés d’écouter ce que l’on fait… D’ailleurs nous n’avons jamais fait quelque chose avec la volonté de déstabiliser qui que se soit. Parfois nous l’avons fait pour rire sérieusement. Si nos productions déstabilisent certaines personnes eh bien, que pouvons nous y faire ? Je ne comprends pas. Je n’ai pas de réponse à apporter.

Dans ce cas, n’importe quel groupe qui ne joue pas du Black Metal traditionnel est en mesure de déstabiliser cet auditoire… Que se passe t-il lorsqu’un fan de DARKTHRONE écoute du RIHANNA ? Il meurt instantanément ? Tout ceci m’échappe, mon ami. Je ne suis pas vraiment intéressé par le sujet à vrai dire. Au feu, les intégristes de tous poils, ils ne m’intéressent pas… Il n’y a pas d’exercice plus éprouvant que de parler de Black Metal à un Black metalleux.

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 Au niveau des textes, de quoi traite-t-il ? Y-a-t-il une trame générale sur l’album ? Et qui les écrit ?

Les textes tirent leur jus, du théâtre que propose le quotidien, la comédie, la tragédie, allez savoir. Ça évoque aussi des choses moins terre à terre, plus sournoises, plus perverses. L’état de nos aptitudes à décrypter ce qui nous dépasse, avec une part formelle de spiritualité, indissociable, de notre conception générale de la vie. Je viens d’écrire cette phrase, incompréhensible, pour ne pas que vous puissiez comprendre. Vous en pensez quoi vous de tout ça ?

Votre musique vogue sur différents courants entre black metal, hardcore, punk, rock etc… et c’est ce qui fait toute votre richesse et votre densité, quelles sont justement vos principales influences, qu’écoutez-vous en général ?

J’en ai marre de cette question. C’est trop vaste, on écoute tout ce qui nous plaît. Et ça dépasse largement le Metal… Tout y passe avec nous. Ça nous influence évidemment, mais sans que l’on s’en aperçoive… ça se fait tout seul. DOCTOR LINVINGSTONE est une musique en soit, les choses se passent, sans y avoir au préalablement pensé.

Que pensez-vous de la scène métal en général et de la scène française en particulier ? Avez-vous intérêt quelconque pour cette scène ? et pensez-vous y avoir une place ?

On n’en pense rien, je ne me dis jamais, tiens qu’est ce que je pense de la scène française ? Il y a de bons groupes et de mauvais groupes. Notre intérêt, ne se fait pas en fonction d’une scène ou d’une autre, il peut être attisé par un groupe en particulier. Mais la scène ça ne veut rien dire… un regroupement comme un autre, donc forcément un truc chiant. Quand à savoir si on a notre place ou non parmi les groupes de Metal en France, de fait oui, puisque l’on est un groupe de Metal. Je dirais même que c’est valable pour le monde.

En live vous utilisiez tout un décorum ( capuchons, pupitre etc… ) est-ce toujours d’actualité ? Allez-vous encore aller plus loin dans cette démarche en investissant vraiment la scène avec des objets, des costumes etc… ?

On a utilisé cette formule, pour le Hellfest, car l’après midi même on faisait office de session pour le groupe  MÜTIILATION. Et on trouvait ça nul, d’apparaître deux fois le même jour, sur la même scène. Donc non ce n’est plus d’actualité. En plus avec du recul, je trouve ça moyen, dix milles groupes font ce genre de trucs…

Et maintenant quel avenir pour DOCTOR LIVINGSTONE ? À quoi peut-on s’attendre ? Où va aller DOCTOR LIVINGSTONE ?  Y-a-t-il un projet de tournée française ou même hors de nos frontières ?

Notre présent est notre futur… On vient de sortir un disque, maintenant il va falloir le faire vivre et l’idée de tourner en France et au delà est en effet d’actualité. On est entrain de s’en occuper.

Je vous laisse le mot de la fin …

Merci à toi et à bientôt. DOCTOR LIVINGSTONE vous aime…

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