Metallica « Hardwired…To Self-Destruct » – Chronique d’une révolution avortée ? Réponse en deux avis croisés et … très partagés !

me 1

Si on se devait de jeter de l’huile sur le feu, c’est bien avec le nouveau disque de Metallica ! En deux chroniques en forme de plaidoyers, on vous aide à vous forger votre opinion sur « Hardwired…To Self-Destruct » !

La Défense [ Par Julius ]« Gustibus Et Coloribus »

Souvent décriés par les lanceurs d’alerte réactionnaires d’extrême-thrash et autres pontes anti-évolutionnistes, et ne pouvant contenter toute la sphère cosmopolite du Metal, mes clients ont choisi de n’en faire qu’à leur tête. Alors pourquoi toujours reprocher à METALLICA de faire du METALLICA ?

Car quand on daigne écouter un peu cette nouvelle production, on se rend compte qu’elle est très rock’n’roll, solide et consistante, le travail est là. On y retrouve un Hetfield impérial qui nous balance palanquée de riffs metal voire de riffs METALLICA, à la limite de « l’auto-plagiat »… En tant que fan je n’en attendais pas moins. La production ressemble à celle de « Death Magnetic » et les titres sont un régal pour les fans, j’en retrouverai presque mes 14 ans. Mais une fois encore, cet album « ne renoue pas » vraiment avec les racines « thrash » du combo car METALLICA ne refera jamais Kill’em’All, Master ou Ride The Lightning… Il prend cette fois-ci plutôt le parti du mid-tempo tendance « rock » voire « stoner » sur la deuxième partie de l’album. Les 3 ou 4 premiers titres de la galette étant, pour moi, des chutes de studio de « Death Magnetic ».

Alors certes, vous déplorerez l’absence d’une « ballade » à la « Unforgiven » ou autres « Nothing Else Matters » puis vous me direz qu’on reconnaît des riffs, des bouts de soli, des breaks dit « classiques » de la musique des californiens, un peu comme si ils s’étaient eux-mêmes replongés dans ce florissant passé afin d’en retirer quelque chose de neuf et de retrouver l’essence du riff et de la musique de METALLICA. Mais mes clients sont sincères, honnêtes avec leur fan-base, ils pratiquent avant tout la musique qu’ils aiment et qu’ils ressentent, j’en suis persuadé. Et selon moi, à l’écoute de ces nouveaux titres, je ne saurais repérer cette portée commerciale qu’on leur reproche trop souvent.

 

L’accusation [ Par Sly  ]« Vae victis »

Que dire pour défendre le cas Metallica en 2016 ? A part qu’il déjoue rarement les pronostics quand on les imagine effectuer un véritable retour tonitruant dans l’avant-garde du metal. Alors que  leurs quatre premiers albums magistraux les avaient placés en tête du peloton il y a 30 ans, on ne les aurait pas soupçonnés aussi éreintés aujourd’hui. Alors oui, oui, cette chronique va jouer la carte de la nostalgie mais en toute sincérité. Metallica tout le monde le sait est le plus grand groupe de metal de l’Histoire et nous avait surtout fait croire qu’il allait révolutionner l’industrie de la musique. Alors le retour de bâton fait toujours aussi mal. De ce double disque on retiendra qu’il a le mérite de stagner dans la légère amélioration perçue avec « Death Magnetic ». Mais huit ans d’attente pour ça ? « Now that we’re dead «  – un des titres les plus cools- renoue avec l’efficacité rock’n’roll et thrashisante simple et assumé d’un « Seek and Destroy ». La vraie curiosité un tant soit peu jouissive restera « Dream no more »– un titre stoner lourd digne de l’album « Load », aux accents bluesy avec son chant tordue, qui reparle enfin de Cthulhu après l’instrumental « Call of Cthulhu » composé par Dave Mustaine. Mais après ces belles réussites, il n’y a pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent. En attendant nous aussi on voudrait bien voir le retour de notre Grand ancien !

Tracklist

Disc One

  1. Hardwired
  2. Atlas, Rise!
  3. Now That We’re Dead
  4. Moth Into Flame
  5. Dream No More
  6. Halo On Fire

Disc Two

  1. Confusion
  2. ManUNkind
  3. Here Comes Revenge
  4. Am I Savage?
  5. Murder One
  6. Spit Out the Bone

Disc Three (Deluxe Edition Only)

  1. Lords of Summer
  2. Ronnie Rising Medley
  3. When a Blind Man Cries
  4. Remember Tomorrow
  5. Helpless (Live at Rasputin Music)
  6. Hit the Lights (Live at Rasputin Music)
  7. The Four Horsemen (Live at Rasputin Music)
  8. Ride the Lightning (Live at Rasputin Music)
  9. Fade to Black (Live at Rasputin Music)
  10. Jump in the Fire (Live at Rasputin Music)
  11. For Whom the Bell Tolls (Live at Rasputin Music)
  12. Creeping Death (Live at Rasputin Music)
  13. Metal Militia (Live at Rasputin Music)
  14. Hardwired (Live in Minneapolis)
Partager