Feral interview

Feral 1 Sound

Interview de Feral

Il nous est apparu important de défendre des groupes comme Feral, fer de lance d’une scène montpellierenne hyper active. Feral est un rouleau compresseur ayant pour carburant la dynamique hardcore mélangée à la crasse sludge d’un Eyehategod alourdi de 10 tonnes. En première partie de la légende NAPALM DEATH à la Secret Place de Montpellier, cela nous a paru le moment idéal pour poser quelques questions à Ro, aussi chanteur de Stuntman (Report de ce concert) .

Dans Feral issu de la scène montpelliéraine – chacun des musiciens a de l’expérience- peux-tu me dire comment vous est venu l’idée de vous rassembler pour former cette furieuse entité musicale ? 
A l’origine j’ai voulu faire un projet parallèle. Je chante dans STUNTMAN, et on avait à l’époque un batteur qui habitait à Toulouse donc on répétait quasiment pas. J’avais donc du temps et l’envie de chanter. J’ai formé ce groupe il y a trois ans dans l’optique de chanter plus régulièrement. Et puis dans STUNTMAN il y a un ingé son qui travaille pendant trois mois l’été donc on ne fait aucun festival.
Après j’ai été chercher des connaissances. Il y a Fred qui vient d’une scène grind – death metal et qui a le même âge que moi. Il a joué dans MORGUE et Superstatic Revolution. Je le connais depuis longtemps à travers son jeu de guitare et c’était un mec avec qui j’avais envie de jouer. Les deux autres sont plus jeunes. J’ai tourné avec BURNE et j’avais repéré ce bassiste ‘Nir’. On a testé un batteur et finalement c’est son frère ‘Kev’ qui joue dans MORSE, un groupe de hardcore,  qui a pris la batterie.

Quel concept se cache derrière le nom Feral ?
On cherchait juste un nom cool, sans vraiment de concept autour. Juste qu’il soit facile à retenir.

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Comment avez-vous réussi à définir votre style de musique avec ces musiciens venant de divers univers ?
Au début, on s’est dit qu’on allait faire du grind. Puis on a fait Feral ce qui s’est avéré être du Metal Hardcore. Tu peux y trouver une influence metal avec une approche punk et donc hardcore.

Et pourquoi alors j’ai vu des mots comme Sludge ou Noise associés à votre nom ?
Ce n’est pas moi qui écrit ces trucs. Les gens pensent ça et cela ne me dérange pas. Les étiquettes par rapport aux groupes c’est complexe, car au final on écoute tous des tas de styles différents. Il est difficile de classer les groupes, du moins certains.

Si tu devais faciliter le travail de vos auditeurs à quel groupe, dirais-tu, que vous ressemblez le plus ?
J’en sais rien ! (sourire). Peut-être un groupe comme Gaza (Salt Lake City, Utah). Je ne me pose pas ce genre de question. En fait je pense qu’on a une certaine identité qui est en train d’émerger. Cela fait que trois ans que l’on joue ensemble, cela se développe au fur et à mesure.

Justement trois ans d’existence, vous sortez un premier album – comment s’est passé cette étape ?
D’abord on a enregistré un premier Ep ‘Forever peels out of the grave‘ en juin 2015, une sorte de démo avec les quatre premiers titres qu’on avait composé. On en avait déjà six ou sept à l’époque mais on a décidé d’enregistrer les quatre premiers. On l’a fait pour se constituer une expérience commune en tant que groupe en enregistrant quelque chose tranquillement en mode D.I.Y. Et puis on a eu douze morceaux de prêt, et on s’est dit qu’il fallait mieux les enregistrer au lieu de repousser cette étape à un an. Et surtout pour les tournées, car tournée avec un disque, c’est toujours mieux. On a enregistré dix titres au final et suite à cette expérience de studio on est allé chez un ingé son cool du coin qui pouvait nous donner un bon son. On n’a pas essayé d’avoir une grosse production, mais un truc sincère qui sonne bien.

Vous êtes chez Basement Apes, comment avez-vous travaillé avec eux ?
C’est le label de Fred notre guitariste, basé à Montpellier. C’est underground mais Fred assure et possède un bon réseau. Le disque est distribué par quelques labels.

Vous avez déjà fait quelques belles dates ! Quel est l’avenir de Feral ?
On a fait un ou deux festival comme au Yell fest en Lozère et dans les Cévennes, au MidLifeCrisis Fest. Des dates comme celle avec Ken Mode. On part en tournée en octobre. C’est la première tournée, avec Plevre, cela va être un peu l’aventure, on va joué dans des caves et des petites salles en Allemagne et dans l’Est. En avril 2017, on a un bon plan pour tourner en Russie. Un tourneur russe nous a proposé de faire des dates là-bas à notre grande surprise et on est très content. On espère ne pas avoir de problèmes de passeport ou de visa. Pendant un an, on va défendre ce disque et l’année d’après on s’attellera à de nouvelles compositions. On travaille tous à côté et on a des familles et des enfants à nourrir, tourner trois ou quatre semaines par an, c’est le maximum que je peux donner aujourd’hui. Pour moi, la musique c’est juste faire quelque chose de sincère, qui sonne bien et de la défendre sur scène.

FERAL + PLEVRE Europe tour 2016
21/10 – La Chaux De Fonds – Bikini Test (Ch)
22/10 – Braine l’Alleud – Le Prisme (Be)
24/10 – Krakow – Warsztat (Pol)
25/10 – Leipzig – Secret Place (De)
27/10 – Strasbourg – Le Diamant D’Or (Fr)
28/10 – Giessen – AK44 (Ger)
29/10 – Paris – Le Cirque Electrique (Fr)
05/11 – Montpellier – The black sheep (Fr) // Release party

http://www.basementapesind.com/

FERAL – ‘Doomwalk’ Basement Apes [Hardcore/Crust/ Sludge Rocailleux ] note : 8/10

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