Death Dta, ‘Individual Though Patterns Tours’ 2016 au Ninkasi Kao, Lyon

Death Dta, ‘Individual Though Patterns Tours 2016 + Bodyfarm au Ninkasi Kao, Lyon, le dimanche 24 avril.

Death1
2 heures de show monstrueux, voilà à quoi ressemble Death Dta sur scène ! Rien de comparable aux prestations lors des festivals, réduites à 1 h d’un rapide brassage de titres en hommage au légendaire groupe de Chuck Schuldiner. Death, figure titulaire du genre qui porte son nom, a développé un son et une image indélébile sur ce qui est aujourd’hui un style toujours vivace.

Ce soir à Lyon, la superbe salle du Ninkasi débordait de fans transis. S’inscrivant dans la revitalisation de l’héritage laissée par Death, la série de concerts donnée par Death Dta permet de réviser les classiques d’un pilier du metal. Déjà, Relapse avait ravivé les braises du foyer en ayant entrepris il y a un moment de rééditer l’intégralité de la discographie en version remastérisées. L’autre raison de ce brasier : le line-up affolant réuni au sein de ce qui est bien plus qu’un cover band. La plupart des membres présents, tous des musiciens de premier ordre ayant participé à des groupes d’importance (Testament, Cynic, Dark Angel…) ont joué au côté de Chuck. En tête : Gene Holgan, le batteur texan au feeling incroyable sur « Individual Though Patterns » et « Symbolic » et le bassiste Steve Di giorgo au jeu de fretless tout en rondeur sur  « Human » et « Individual Though Patterns ». Le moins connu guitariste dreadeux Bobby Koelble joua sur « Symbolic« , ne déméritera pas.

Death2

Et surtout Max Phelps, membre de Defeated Sanity, a ce soir le rôle le plus difficile : remplacer Chuck à la guitare et au chant. L’excellence de son interprétation laisse pantois : non seulement l’exigence technique est énorme, mais l’homme l’effectue sans effort apparent et humilité en laissant Di Giorgo jouer le rôle de frontman et interpeller le public entre les titres. La salve d’applaudissement réservée à Max en fin de concert ne laisse aucun doute cependant : cette ovation vaut tous les remerciements possibles, car l’homme rend possible l’impossible, refaire vivre l’intensité des show de Death comme nous ne pouvions que l’imaginer à travers ce qui est désormais des archives et l’Histoire. Et même si cette tournée avait mise en bannière le 5ème album du groupe, ce line-up de rêve ne se prive pas de nous offrir des morceaux de toutes les périodes. On entame le show avec ‘The Philosopher‘ montrant d’entrée le virage technique et progressif pris sur ‘Individual Though Patterns‘ et ‘Human‘, avec des titres comme ‘Lack of comprehension‘. Le voyage dans le passé se poursuit avec le cru et saignant ‘Spiritual Healing‘ jusqu’au  ‘Zombie Ritual‘ issu de l’inaugural ‘Scream Bloody Gore’. A l’image de l’encens répandu cérémoniellement sur scène à l’entrée des musiciens, Death Dta est à la fois le gardien de la mémoire de Chuck Schuldiner et la preuve vivace et tenace du génie créatif de ce précurseur.

Death Dta ‘Leprosy’ (1988)

Partager